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Choix numéro 1 : Sur la route, de  Walter Salles avec  Kristen Stewart,  Garrett Hedlund, Sam Riley...Synopsis : Adaptation du roman de Jack Kerouac.Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, écrivain new-yorkais débutant, rencontre Dean Moriarty, jeune voyou dangereusement séduisant. Ils accrochent immédiatement.Déterminés à ne pas se laisser piéger dans une vie médiocre, Sal et Dean prennent la route :assoiffés de liberté, ils découvrent le monde et partent à la rencontre des autres et d'eux-mêmesL'avis de Première : Même s’il a été mille fois cité au cinéma, le roman de Jack Kerouac, manifeste de la Beat generation, n’avait jamais été adapté. Walter Salles s’en est chargé, s’appuyant sur l’expérience qu’il a acquise avec Carnets de voyage (2004), autre biographie en forme de road-movie située elle aussi dans les années 50. Bonne nouvelle : le cinéaste brésilien s’en tire plutôt bien, imposant à son fi lm le même rythme jazzy que celui qui avait accompagné et inspiré le jeune écrivain. L’image est assurée par le Français Éric Gautier, dont la caméra portée traduit le mouvement permanent des personnages qui, en modifiant leur point de vue, parviennent à une meilleure compréhension du monde. Face à l’impeccable Sam Riley, à la fois témoin et acteur, Garrett Hedlund fait oublier le décevant Tron-L’Héritage en incarnant avec une énergie sans limites le charismatique Dean Moriarty, inlassable explorateur de nouveaux moyens de transports, surtout amoureux – il essayait toutes les positions, à deux ou à plusieurs, à voile et à vapeur. Kirsten Dunst et surtout Kristen Stewart sont très bien dans le rôle des petites amies toujours partantes, mais forcément déçues quand elles découvrent que la fi délité est incompatible avec la liberté. Avec le recul, le voyage de ces pionniers peut paraître limité si on le compare aux expériences plus radicales des décennies suivantes, mais il a le mérite d’être le premier du genre, et ses interprètes réussissent à nous faire partager l’excitation de la découverte.Bande annonce :         Choix numéro 2 : Cosmopolis, de David Cronenberg avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Paul Giamatti, sortie prévue vendredi, après sa projection à Cannes.Synopsis : New York City. Eric Packer, jeune golden boy de 28 ans, a envie ce jour-là de se faire couper les cheveux chez son coiffeur de famille, et monte à bord de la limousine qui lui sert de bureau, accompagné de son chauffeur et de son garde du corps. Mais le trafic est paralysé ; une menace d’attentat pèse sur le Président des Etats-Unis.    Commence alors une longue traversée de la ville, au cours de laquelle Packer multiplie les rendez-vous et les rencontres : sa nouvelle épouse, son médecin, ses maîtresses, mais aussi ses proches collaborateurs qui essaient de le mettre en garde contre un pari risqué sur la chute du Yen.Et tandis que le cours de la monnaie remonte de façon inattendue, promettant la chute de l’empire financier du jeune millionnaire, incrédule, la ville s’anime dans un chaos indescriptible : les anticapitalistes appellent à la révolution, les funérailles d’un rappeur Sufi virent à la grande messe populaire, et l’agresseur à la tarte frappe encore.   Pris dans le dérèglement des indicateurs boursiers, de ses souvenirs et des manifestations urbaines, obsédé par la menace d’un tueur, Packer sombre dans une errance qui le conduit tout droit vers une fin certaine.L'avis de Première : On ne va pas se mentir : que l’on adhère ou non à la production récente de David Cronenberg, le cinéaste de Vidéodrome et de Crash commençait sérieusement à nous manquer. Débouchez le champagne car il habite chaque plan de Cosmopolis. Même s’il adapte ici l’oeuvre d’un autre, le cinéaste canadien a reconnu ses petits dans le roman de DeLillo, odyssée absurde et obstinée d’un jeune loup de la finance qui fait défiler collègues, maîtresses ou médecins personnels dans sa limousine high-tech. Lorsqu’il arrivera à, il n’aura peut-être plus rien (la monnaie japonaise menace son portefeuille, sa femme lui impose une distance de plus en plus insupportable), si ce n’est la réponse à cette question qui le hante sans qu’il parvienne à la formuler : celui qui possède tout peut-il encore désirer quoi que ce soit ? Cronenberg s’est assuré que toutes ses obsessions jalonnent l’itinéraire, qu’elles soient intellectuelles (la quête d’une « autre » réalité) ou charnelles (au terme d’une scène qui va faire jaser, Packer apprend que sa prostate est asymétrique). Trônant sur la banquette arrière, Robert Pattinson révèle une profondeur toujours plus fascinante à mesure que le personnage se rapproche de l’abîme. La peur qui envahit son visage dans les derniers instants n’est pas uniquement celle de cet antihéros arrivé au point de non-retour, c’est aussi celle d’un acteur testant ses limites avec une bravoure insoupçonnée. Virée en enfer fiévreuse et décadente, Cosmopolis prouve qu’il n’est pas près de les atteindre.Bande annonce :         Choix numéro 3 : Men in Black 3, de Barry Sonenfeld avec Will Smith, Tommy Lee Jones, Josh Brolin...  Synopsis :Dix ans après MIB 2, nos sympathiques agents “très” spéciaux reprennent du service. Cette fois-ci, l’agent J va devoir retourner dans les années 60  pour sauver son partenaire l’agent K.Car voilà, un certain Boris voyage dans le temps pour se venger de l'agent K. Suite à un différend de longue date Boris veut la peau de l'agent K et par la même occasion détruire le monde. Quand l'agent J apprend un beau jour que l'agent K est mort depuis plus de 40 ans, il voyage lui aussi dans le temps, direction les années 60, pour sauver K et au passage l'humanité toute entière.Bande annonce :         Les autres sorties de la semaine sont ici