Toutes les critiques de Les bêtes du Sud sauvage

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Difficile de décrire ce premier long métrage, qui relève autant du conte fantastique que de la fable écolo et de l’aventure postapocalyptique vécue par une enfant. Il ne ressemble à rien de connu, même si, par facilité, on est tentés d’évoquer un croisement entre Terrence Malick et Emir Kusturica. L’ombre de l’ouragan Katrina pèse en permanence sur ce film, tourné en Louisiane avec des acteurs non professionnels et qui décrit un univers mythologique tel que perçu par une petite fille de 6 ans (Quvenzhané Wallis, phénoménale). Il y plane un sens de l’urgence amplifié par le fait que le père, se croyant condamné, essaie de préparer sa fille à survivre seule. Elle-même entretient avec son environnement un rapport privilégié et intuitif qui lui permet de prévoir l’imminence d’une tempête ou l’arrivée de bêtes préhistoriques. Chaque épreuve est pour elle un défi qui lui donne l’occasion de prouver sa force et son sens de l’initiative. Sa seule faiblesse est l’absence de sa mère, qu’elle recherche sans cesse. L’espace d’un moment miraculeux à bord d’un bordel flottant, elle finit – peut-être – par toucher au but, lors de la scène la plus belle et la plus émouvante du film. Originaire de New York, le réalisateur Benh Zeitlin est tombé amoureux de La Nouvelle-Orléans, où il a trouvé l’ambiance magique et la chaleur humaine qu’il recherchait pour ses projets cinématographiques. Ce premier essai est un merveilleux ovni qui ravit les sens et défie la raison.

Les critiques de la Presse

  1. Les Cahiers du cinéma
    par Cyril Béghin

    Le film emporte l'enthousiasme immédiat par cette esthétique su surgissement du trop plein, très éloigné de l'attentisme minimaliste de la plus-part des premiers long actuels (...) L'éloge de la déglingue confine (...) brièvement au politique, et le filme trouve une puissance que l'on a hâte d'aller vérifier dans le prochain long de Benh Zeitlin.

  2. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    La jeune Quvenzhané Wallis crève l’écran dans cette fiction bouleversante à dimension allégorique.

  3. par Jacques Mandelbaum

Benh Zeitlin, 30 ans, débutant surdoué qui vise d'emblée les sommets avec ce premier film tourné en Louisiane

  • A voir à lire
    par Sébastien Schreurs

    Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire la force de ce pur petit chef-d’œuvre habité par Quvenzhané Wallis, une gamine d’origine afro-américaine d’à peine six ans qu’on voudrait serrer dans nos bras tant elle nous bouleverse d’émotions.

  • Le Figaro
    par Eric Neuhoff

    Le cinéma est une fête. Un auteur est né. Premier film. Grand film, d'une écrasante originalité. La jeune actrice rafle tous les cœurs après elle.

  • Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Tout à la fois attendu et annoncé néanmoins comme une surprise, Les Bêtes du Sud sauvage, premier film de Benh Zeitlin, tient ses promesses avec une belle autorité. Et sans doute n’est-il pas tout à fait surprenant de le voir accumuler les récompenses.

  • Le JDD
    par Barbara Théate

    Entre odyssée fantastique, fable naturaliste et film apocalyptique, le jeune cinéaste invite à une expérience cinématographique unique : choc visuel garanti (...) [Un] voyage émotionnel d'une intensité rare.

  • Marianne
    par Danièle Heymann

    Entre "Mad Max" et Terrence Malick, Benh Zeitlin bricole un cinéma qui à la fois montre la fin d'un monde et la résistance humaine.

  • L'Express
    par Eric Libiot

    Un (pseudo-)film catastrophe en forme de conte poétique, réalisé avec deux bouts de ficelle et trois tonnes de talent. Le genre de truc à réveiller n'importe quel cinéphile blasé, tant ce Benh Zeitlin réussit à tenir une histoire qui s'autorise toutes les audaces, passant d'un drame humain à un récit initiatique, de l'humour à l'émotion, le tout porté par une mise en scène à la fois flamboyante et intimiste. Je résume pour ceux qui fatiguent: une découverte enthousiasmante.

  • Paris Match
    par Alain Spira

    A travers les yeux d'une gavroche de Louisiane, magiquement incarnée par Quvenzhané Wallis, ces "Bêtes du Sud Sauvage" remettent, sans bondieuserie mais avec une poésie mystique saisissante, les pendules du monde à l'heure... de l'humanité.

  • Metro
    par Mehdi Omaïs

    Un récit poético-mystique, façon Terrence Malick, porté par une jeune actrice digne d’une héroïne de Miyazaki. (...) Soutenue par l’une des plus belles bandes originales de ces dernières années, cette odyssée cosmologique mérite d’être embrassée. Emotions garanties.

  • Evene
    par Jean-Christophe Ferrari

    L'ensemble, traversé de réminiscences de la magie jazz de la Nouvelle-Orléans et d'échos de la métaphysique cosmologique de Melville, constitue un ensemble superbe.

  • Têtu
    par Louis Maury

    Adapté de la pièce de théâtre Juicy and Delicious de Lucy Alibar, Les Bêtes du sud sauvage est raconté par Hushpuppy et servi avec brio par Quvenzhané Wallis. Un long-métrage magnifiquement filmé, entre fable et ode à la nature, avec une caméra aérienne et dynamique. Elle est ici au service d’un film troublant et touchant.

  • Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Fer de lance de cette résistance désespérée la petite Hushpuppy, 6 ans (...) est la fois l'éducateur et l'enfant. Par les yeux de cette gavroche passent des émotions fantastiques, et la douleur et la fierté d'incarner la race des survivants. Pour son premier long-métrage le réalisateur Benh Zeitlin dit avoir voulu rendre hommage à la "mentalité indomptable" du sud des Etats-Unis.

  • A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Une vie vue ici – et c’est la force du film – à travers les yeux de cette fillette qui mêle son monde imaginaire à cette triste réalité. Ce merveilleux voyage, aussi beau que bouleversant, a reçu une Caméra d’or méritée à Cannes, et le Grand Prix à Sundance et à Deauville.

  • Pariscope
    par Arno Gaillard

    Benh Zeitlin réalise ici un premier long-métrage d'une incroyable force poétique (...) Un chef-d'oeuvre.

  • Gala
    par La rédaction de Gala

    Ce film est un petit bijou inclassable, tourné dans l'urgence pour dire avec une poésie infinie les angoisses de notre époque de pénuries. Brillantissime et chaleureux.

  • L'Humanité
    par Jean Roy

    Pour son coup d’essai, c’est 
un coup de maître. Benh Zeitlin s’impose dans 
la cour des grands avec ce premier long métrage, caméra d’or 
à Cannes.

  • StudioCiné Live
    par Emmanuel Cirodde

    La vie entre splendide et sordide, d'une petite fille dans le bayou (...) une seules certitude : vous n'oublierez pas de sitôt cette héroïne microscopique.

  • Télérama
    par Frédéric Strauss

    Les Bêtes du Sud sauvage est un hymne, une symphonie qui veut embrasser le monde. Ce verbe embrasser, il faut l'entendre aussi comme le père de Hushpuppy, s'écriant en pleine inondation : « Quand l'eau sera repartie, je roulerai un patin à la terre ! » C'est l'amour pour le bayou que célèbre le film, dans toute son étrangeté : un amour au-delà de la peine et du malheur, au-delà des apparences dévastées, un amour qui se veut force pure, émerveillement contre vents et marées.

  • Ecran Large
    par Perrine Quennesson

    Enchanteur et émouvant, le film de Benh Zeitlin est une fable d’une fraicheur désarmante. Une petite ôde à la possible symbiose entre l’homme et son environnement qui a l’emphase d’une symphonie pastorale.

  • Libération
    par Bruno Icher

    Tout entier tourné vers le personnage de l’enfant, le film assume crânement ses choix, quitte à s’attarder parfois trop longtemps sur le minois irrésistible de la petite fille. C’est à travers elle que tout se dit, que tout s’entend. La misère, qui n’a rien de complaisant ni de charmant, la dureté d’une enfance privée de toute douceur, mais aussi un acharnement irréductible à continuer à vivre.

  • La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Distingué à de nombreuses reprises, ce premier film américain frappe par sa liberté de ton et le pouvoir hypnotique de ses images.

  • Elle
    par Anne Diatkine

    Le film a des allures de conte (...) c'est tout le talent du film que d'être aussi bien relié à des références ancestrales ou à la mythologie qu'à l'actualité.

  • Time Out
    par Alexandre Prouvèze

    Emouvant et baroque, drôle et inventif, affectionnant les ruptures de ton, tout en développant une identité visuelle parfois virtuose, le conte de Benh Zeitlin restera certainement l’ultime bonne surprise cinématographique de 2012. Un peu comme si Terrence Malick avait pris un sérieux bon coup de jeune. Plutôt réjouissant.

  • 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Le regard vif de la craquante Quvenzhané Wallis, choisie parmi 4000 gamines, est l’atout majeur d’un récit certes virtuose, mais fort démonstratif.

  • Critikat.com
    par Julien Marsa

    Caméra d’or au dernier Festival de Cannes et primé à Sundance, le premier long-métrage de Benh Zeitlin fait montre d’un sacré savoir-faire et déborde d’une énergie relayée par les interprètes non-professionnels du film. Si la détermination de Benh Zeitlin et sa capacité à transformer contraintes de tournage et de production en un « pari de cinéma » prometteur forcent l’admiration, on peut en voir aussi, sur une heure et demie de film, les limites et une certaine forme de systématisme.

  • Les Inrocks
    par Ondine Benetier

    À partir d’une réalité sociale d’extrême pauvreté, Zeitlin crée un univers cinématographique riche, à base de pellicule super-16, d’accessoires de brocanteur et d’effets spéciaux d’étudiant malicieux (les aurochs, sidérante réussite visuelle avec trois cochons, deux maquettes et quelques paillasses). Et s’il cède parfois un peu facilement aux vertiges de l’entropie, avec sa caméra tremblante et son montage sur les rythmes entraînants de la musique, il manifeste une fougue trop rare pour ne pas être célébrée.

  • Version Femina
    par Anne Michelet

    Le regard du spectateur sera vite conquis par cette fable à hauteur d'une petite fille espiègle et opiniâtre. (...) un magnifique apprentissage de la vie.

  • See
    par Fabien Baumann

    Ce Mad Max des bouts de chou du bayou croit un peu trop en la poésie de ses images délabrées. Une véritable intrigues aurait aidé...

  • Les Fiches du cinéma
    par Marguerite Debiesse

    À la fois attendu et annoncé néanmoins comme une surprise, "Les Bêtes du Sud sauvage" tient ses promesses avec une belle autorité.

  • Télérama
    par Jacques Morice

    Un film sur la survie, sur la capacité de résilience ? Un ragoût plein de coquetteries et de calcul, plutôt, qui passe du chantage à l'émotion à la parade démagogique sur l'élan de solidarité entre pauvres. Benh Zeitlin a peut-être du talent, mais il faudra qu'il s'obstine moins à se regarder filmer.