Date de sortie 8 juin 2022
Durée 93 mn
Réalisé par Michale Boganim
Scénariste(s) Michale Boganim
Année de production 2021
Pays de production France, ISRAËL
Genre Film documentaire
D’après l’œuvre de Michale Boganim
Couleur Couleur

Synopsis

Mizrahim, c’est le nom que donnent les israéliens aux juifs venus d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, victimes, dès leur arrivée sur la Terre Promise, d’un système discriminatoire qui fait d’eux des citoyens de seconde zone. Dans les années 70, un mouvement de révolte s’inspirant des Black Panthers aux États-Unis, émerge pour défendre leurs droits. Confrontée au deuil de son père, ancien membre de ce mouvement, Michale Boganim part à la rencontre de plusieurs générations de Mizrahim. Sous la forme d’un road-movie, le film approche par l’intime les questions d’exil et de transmission.

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Critiques de Mizrahim, les oubliés de la Terre promise

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Qui sont ces Mizrahim qui donnent son titre à ce documentaire ? Des Juifs ayant quitté l’Afrique du Nord et le Moyen- Orient pour s’installer en Israël où ils se sont retrouvés stigmatisés et victimes d’un système discriminatoire ayant fait d’eux des citoyens de seconde zone, contre lequel certains d’entre eux se sont révoltés dans les années 70. Mizrahim elle- même, Michale Boganim a eu envie, à la mort de son père, de partir à la rencontre de plusieurs générations de cette communauté continuant à souffrir d’un racisme structurel, en mêlant leurs témoignages à une lecture d’une lettre que lui avait écrite son père. On perçoit l’ambition du film, celle de mêler le particulier et le général, l’intimité de son histoire à un retour sur des décennies de l’histoire honteuse d’Israël. Le résultat ne manque pas d’intérêt mais pâtit tout à la fois d’une absence de travail sur sa forme et ici et là de trous d’air dans la pédagogie pour convaincre. Comme si ce sujet (et notamment comment la guerre a pu, de fait, éteindre les luttes des Mizrahim, classe prolétarienne indispensable à la construction du pays et… précisément méprisée pour cela) était trop riche pour tenir en un documentaire de seulement 90 minutes qui forcent à des raccourcis.