Toutes les critiques de Les équilibristes

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Le titre est explicite à plus d’un titre : il désigne aussi bien le personnel – soumis à des émotions contraires – d’une unité de soins palliatifs filmés par la réalisatrice que la forme même de son documentaire, sur un fil entre reportage, journal intime et dispositif expérimental. Apprenant la maladie de sa mère pendant l’écriture, Perrine Michel a décidé d’intégrer au récit les enregistrements audio de ses conversations avec elle ainsi que des extraits d’un spectacle de danse contemporaine ; le tout en respectant la ligne de son documentaire qui consiste à ne jamais voir ni entendre les patients qui n’existent qu’à travers les commentaires et les pensées de ceux qui les côtoient – le personnel soignant et la réalisatrice en personne, donc. Cathartique, probablement, inégal, indubitablement.