Toutes les critiques de Les contes de Terremer

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    À défaut de prouver que le fils est aussi doué que le père (ce serait trop beau), ce premier long métrage de Goro Miyazaki démontre surtout que le studio Ghibli est devenu pleinement opérationnel dans sa capacité à produire, à intervalles réguliers, des films de qualité supérieure, quels que soient leurs auteurs. (…) Tout porte la signature de Ghibli, devenu label de qualité et garantie de rentabilité. Manque tout de même l’inimitable touche de génie qui propulse n’importe quel film du père dans une dimension supérieure.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Cécile Mury

    Malgré ces maladresses, Goro Miyazaki sait donner à ses personnages le mystère et la densité qui manquent trop souvent aux héros d’aventure. Grâce à eux, et à la splendeur des images, il réussit à transformer son premier essai.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Une caméra dynamique qui multiplie les effets, des vues panoramiques étourdissantes (...): Goro Miyazaki, démonstratif, justifie son titre de réalisateur.

  3. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Film inégal, Terremer est fait de sautes d'humeur, de brusques variations esthétiques, dérapant entre mièvrerie et terreur, inspiration et clichés. (...) Pourtant, Les Contes de Terremer exercent une fascination certaine, dès que la synthèse se fait entre la violence sombre de l'histoire (on meurt beaucoup, on trahit et l'on torture) et le lyrisme magique propre au studio.

  4. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Dans la famille Miyazaki, voici le fils qui, avec cette adaptation d'un classique du manga, ne contredit pas l'adage : bon sang ne serait mentir. Une fois de plus, le talent graphique des studios Ghibli illumine l'écran.

  5. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Goro, fils de Hayao Miyazaki, réalise son premier film. Et, en adaptant « Le cycle de Terremer » de Ursula Le Guin, un classique de l’heroic fantasy, reprend des thèmes développés par papa (la magie, la nature en colère, les forces du mal), le style de papa et des jeunes héros comme papa. La forme y est mais le fond manque un peu dans cet univers sombre: ni la grandeur ni le lyrisme de « Princesse Mononoké » ou du « Voyage de Chihiro » ne sont présents.

  6. Un parricide en guise d’ouverture, Goro voudrait-il venir à bout de son propre père ? On pourrait plutôt y voir une volonté de se démarquer de l’œuvre paternelle. Un bon point certes mais ce n’est pas assez. Le producteur Toshio Suzuki a cependant fait tout son possible pour marquer du sceau de Ghibli ces Contes de Terremer mais les quelques belles scènes ne suffisent pas à faire oublier la longueur (1h55) et le manque de rythme de l’ensemble. Un premier long métrage très « ghibliesque » mais sans le génie du patriarche Hayao, dommage.

  7. Fluctuat

    Papa Hayao Miyazaki est le maître incontesté de l'animation japonaise, Goro Miyazaki le fils est architecte et paysager. Comment passe-t-on de l'un à l'autre et surtout y arrive t-on ? Goro Miyazaki a relevé le défi en réalisant Les Contes de Terremer. Exercice réussi ?
    Il est bien un fils de et pas de n'importe qui ! Goro Miyazaki, né de Hayao Miyazaki, suit à 40 ans les pas de son père. Architecte et paysager, il avait donc pourtant choisi une voie bien différente. C'est le studio Ghibli qui le rattrapera finalement. Paysager et directeur du musée Ghibli, le fils a facilement troqué son crayon d'architecte pour celui d'animateur pour livrer une adaptation d'un roman fantasy de l'Américaine Ursula K. Le Guin, le Cycle de Terremer. En suivant les traces et les marques laissées par les oeuvres de son père (Le Voyage de Chihiro, Mon Voisin Totoro...) dans le paysage de l'animation japonaise, le fils tente un premier long métrage, Les Contes de Terremer, bien plus qu'un coup d'essai mais loin du coup de maître.Une nouvelle fable écologique
    Avec cette adaptation du Cycle de Terremer, Goro Miyazaki récupère un projet que son père avait finalement laissé tombé. Il s'est concentré sur le troisième tome, celui dans lequel Arren, le jeune prince du royaume et Epervier, un magicien vont se lier pour lutter contre une sorcière. C'est dans le cadre du royaume d'Enlad que l'architecte-paysager refait surface. A en voir les décors (paysages, villes), Miyazaki a gardé quelque chose de sa formation initiale, et son admiration devant l'oeuvre de la nature et des hommes est très perceptible. Thème récurrent des célèbre studios, la nature omniprésente se confronte à la ville. Les productions Ghibli sont souvent qualifiées de « fable écologique » et Les Contes de Terremer n'y échappe pas. Le travail de la terre, les vertus de la nature, l'équilibre du monde sont autant d'aspects soulignés par Miyazaki. Les paysages sont finement dessinés : beauté des nuages, des eaux éblouissantes, de grandes étendues...du bleu et du vert à volonté...des décors entre terre et mer. Cet univers mis en danger par une sorcière maléfique semble aussi avoir ses propres maux. Quand on voit Arren se faire accoster par un passant lui proposant un remède contre ses tourments ou le climat hostile qui règne dans la ville d'Horteville, il est évident que Miyazaki souligne les travers des sociétés contemporaines. Cette ville, dont l'économie locale repose sur l'esclavage humain ne respire rien de bon...on y suffoque même un peu trop. Le réalisateur tempère légèrement le propos en érigeant Horteville en une belle cité italienne illuminée par le soleil. Les pierres, les façades ou ruelles ont été inspirées au réalisateur par des peintres de la Renaissance (Pieter Bruegel, Claude Le Lorrain...) et respirent le respect que Miyazaki porte à ces architectures.Productions Ghibli, peut-être mais pas jusqu'au bout. Là, où le spectateur familier des anciennes productions du studio s'attend à des rencontres coquasses avec des bestioles fripouilles et des monstres sympathiques, Miyazaki étonne en le privant de cette réjouissance. Ce film est jusqu'au bout une lutte, un parcours initiatique, celui d'Arren. Peut importe l'issue du voyage, Les Contes de Terremer ne laisse aucun répit au spectateur, aucune évasion si ce n'est celle des décors. Tous les personnages semblent oppressés, en lutte contre un ennemi ou contre leurs propres sentiments. La résignation des personnages, la linéarité du scénario, la mythologie des dragons sous-développés, tout cela contribue à produire un film où les longueurs prennent l'avantage. Les Contes de Terremer manquent à la fois de complexité et de légèreté, d'un petit quelque chose pour faire de son intrigue banale une quête prenante à travers le royaume d'Enlad. Les Contes de Terremer (Gedo Senki)
    De Goro Miyazaki
    Sortie en salles le 4 avril

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