Toutes les critiques de La Nuit d'en Face

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    Drame surréaliste, farce métaphysique teintée de mythologies littéraires, conte bouffon peuplé de spectres (Giono, Mallarmé et Borges), rêve obsédant sur la mort et la renaissance... Voilà à quoi ressemble La Nuit d’en face, le dernier Raoul Ruiz. N’importe quoi ? Un petit peu, forcément.Mais cette oeuvre testamentaire est surtout très drôle, très douce et d’une intelligence épatante. Un fi lm qui regarde la mort droit dans les yeux, comme on sait le faire en Amérique du Sud. Impossible de ne pas penser aux derniers longs de Coppola pour l’ambiance mortifère et la relecture, au bord de l’abîme, d’une très riche carrière. Mais là où l’auteur du Parrain semble avoir abandonné toute prétention cinématographique, Ruiz, jusqu’au bout, aura cru dur comme fer au pouvoir des images et à sa perversion magique. Il faut marcher une dernière fois avec luiau coeur de l’épaisseur mystérieuse de cette Nuit d’en face.

Les critiques de la Presse

  1. Libération
    par Olivier Seguret

    "La Nuit d'en face" est un galion ruizien remontant l'Achéron toutes voiles dehors, sous la pluie brillante des motifs qui n'ont cessé de peupler les films du cinéaste : (...) avec par-dessus tout l'amour suprême du mot, la joie et le bouleversement du mot.

  2. A voir à lire
    par Claude Rieffel

    Le film posthume de Raúl Ruiz est une délicieuse rêverie hors du temps qui nous replonge dans une espèce d’enfance perpétuelle.

  3. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Un film en trompe-l’œil (à travers le destin d’un homme à trois âges de sa vie, une vraie fausse autobiographie détournée) et trompe-la-mort qui cristallise ses thèmes de prédilection (le pouvoir empirique des mots, la distorsion narrative et temporelle) et ses fulgurances stylistiques.

  4. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    La "Nuit d'en face", dont une seule vision n'épuisera pas la richesse, est une douce transe médiumnique, le testament d'un artiste qui aura marqué le cinéma contemporain d'une modernité radicale et étrange.

  5. Les Inrocks
    par Amélie Dubois

    Ruiz compose malicieusement mais aussi inlassablement avec cette ironie du sort comme si, tout en n'ayant pas froid aux yeux, il repoussait le moment de mettre un terme à ses fictions.

  6. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Certes, le style baroque de Ruiz n'est pas sans défaut, mais sa manière d'envisager l'existence comme un vaste labyrinthe confine toujours au sublime.

  7. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Après les somptueux "Mystères de Lisbonne", cette dernière oeuvre paraît forcément mineure. Mais les admirateurs de Ruiz y dénicheront quelques pépites.