Toutes les critiques de Kokon

Les critiques de Première

  1. Première

    Nora a 14 ans. C’est l’été. Il fait chaud. Elle vit dans un quartier populaire de Berlin. À côté, il y a sa sœur aînée et impétueuse. Et il y a sa mère, trop absente, noyée dans les effluves de l’alcool. Pourtant, jeunesse se fait. Nora sort avec sa bande, expérimente, trouve sa culotte tâchée de sang, mate des tutos pour mettre des tampons, affronte le regard des autres, choisit le silence, parfois la rencontre. Elle tend une main à son amoureuse, coupe ses cheveux. S’offre une glace. En deux mois, Nora mute. C’est là toute la grâce du film : restituer un été, un fragment d’adolescence, ensoleillé et tumultueux, vu et revu, sans nous ennuyer. Montrer, via une caméra artisanale et quelques plans tournés au smartphone, comment on s’improvise soi. Atteindre à l'universel. Kokon semble dire que la plus grande liberté est celle de l’âge. De la jeunesse. 

    Estelle Aubin