Date de sortie 26 mars 2025
Durée 110 mn
Réalisé par Samuel Theis
Avec Marina Foïs , Louise Bourgoin , Micha Lescot
Distributeur AD VITAM
Année de production 2024
Pays de production France
Genre drame judiciaire
Couleur Couleur

Synopsis

À quarante ans, Fabio se laisse porter par le courant. Un peu largué, il trouve du réconfort dans l'alcool. Et un peu auprès de Marie, de vingt ans son aînée, avec qui il entretient une relation secrète. Un jour, il reçoit une convocation pour être juré d'assises, il va devoir juger un jeune pyromane accusé d'homicide involontaire.

Critiques de Je le jure

  1. Première
    par Thierry Chèze

    En préambule, quelques mots sur les conditions particulières de la sortie du deuxième long solo de Samuel Theis. Suite à un signalement de VSS le mettant en cause sur le tournage (et alors que l’enquête judiciaire est en cours et le cinéaste placé sous le statut de témoin assisté), Je le jure fera l'objet d'un dispositif spécial proposé aux exploitants pour contextualiser les faits et permettre ainsi au film de connaître une vie en salles. Un film remarquable où le réalisateur continue de creuser le sillon de Party Girl (Caméra d’Or 2014 qu’il a co- réalisé) et Petite nature. Cette exploration de sa terre natale, la Moselle, dont le passé industriel glorieux a laissé depuis longtemps place à un marasme social qui engloutit année après année de plus en plus profond ses habitants. Son axe cette fois- ci est celui d’un film de procès mais vu à travers les yeux d’un juré tiré au sort, quadra un peu paumé dans sa vie professionnelle et amoureuse où il n’assume pas sa liaison avec une femme plus âgée. Theis orchestre remarquablement ce choc entre des individus lambda et l’institution judiciaire vite écrasante en écho à celui qu’il a l’habitude de mettre en scène, lui, entre comédiens professionnels (Marina Foïs, Louise Bourgoin…) et non professionnels (Julien Erwein qui tient le premier rôle est maçon dans la vie), tous remarquables. Film après film, Theis rejoue au fond la lutte des classes mais en refusant tout manichéisme, passionné par les zones grises, celles où les cartes sont rebattues et bousculent les certitudes.