Toutes les critiques de Fausta, la teta asustada

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    La perplexité est le sentiment qui domine devant cette histoire courte, récompensée de l’Ours d’or
    à Berlin. Vision originale et décalée d’un pays méconnu et très peu filmé (le Pérou), Fausta ne facilite pas le voyage. Sans repères – le film n’est situé ni
    en ville ni à la campagne et flotte entre un folklore ancestral et une modernité mal datée –, on erre avec l’héroïne dans les méandres de son âme perdue. Ce n’est ni à cause de l’interprétation de la singulière Magaly Solier ni à cause de la réalisation – illuminée sur la fin par des plans saisissants de la nature péruvienne –, mais simplement parce que la clé pour adhérer à l’histoire et à sa narration métaphorique ne nous est jamais livrée.

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Magaly Solier est une actrice au physique exceptionnel, mais celui-ci ne l'est pas assez pour distraire de son travail. Elle fait passer en Fausta des émotions aux nuances très fines. A travers la croûte de peur qui l'enveloppe depuis longtemps, on voit poindre l'amusement, la colère, l'espoir. (...) On sent parfois que le cadre de l'image, l'organisation des mouvements des personnages frise la dérision. Mais, toujours, le film se reprend, et penche du côté du respect, pour régler son pas sur celui de Fausta.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Ce beau mais inconfortable film ne vous fera visiter ni le Pérou ni Lima, mais le coeur et le corps en charpie d'une pauvre fille qui, humblement, trouvera le chemin de sa libération (...).

  3. Télérama
    par Louis Guichard

    L'auteure-réalisatrice Claudia Llosa entend manifestement raconter une lente et difficile guérison (...). Mais, à la fois trop symboliste et trop peu expressif, le film enchaîne sans élan des scènes désaccordées, inégales, parfois fumeuses. Reste cette figure mutique, presque aussi effrayante qu'effrayée, et l'actrice impressionnante qui lui donne ce regard, un puits de reproches sans fond. L'intuition du distributeur, qui a abandonné le titre original – quelque chose comme « le lait de la douleur » –, est juste : l'intérêt du film se limite à son personnage principal.