Dunder Mifflin est racheté par une entreprise de l'Ohio. Oscar se retrouve propulsé dans un nouvel open space. Sans Michael Scott... mais avec plein de nouveaux visages attachants. Le spin-off de la géniale série culte affiche de belles promesses.
Quelques notes d'un (nouveau) générique au son d'un accordéon pop-rock nous replongent 20 ans en arrière.
Dès son ouverture, The Paper ambitionne de faire vibrer la fibre nostalgique des fans de The Office.
Et dès la première séquence, on nous ramène à Scranton, en Pennsylvanie.
Qu'est devenu Dunder Mifflin ?
Twenty years later, the documentary team returned to the Scranton Business Park...
Que s'est-il passé depuis qu'on laissé Dwight aux commandes du bureau ? Pas de miracle a priori. Il n'y a plus personne. Ou plutôt, résiste encore Bob Vance (Robert R. Shafer), toujours propriétaire de Vance Refrigeration, qui explique que Dunder Mifflin a fini par disparaitre. Et pas que la branche de Scranton. L'entreprise a coulé. One and Done Laser (un cabinet qui propose de la chirurgie des yeux) a pris possession des anciens bureaux. En 2019, Dunder Mifflin a été rachetée par Enervate, une entreprise de Toledo (dans l'Ohio) spécialisée dans les produits en papier : du papier toilette, du papier pour les sanitaires… et aussi du papier qui imprime le journal local ! C’est ainsi que les documentaristes se retrouvent à filmer la tentative de renaissance du Toledo Truth Teller, le quotidien de la ville, alors que Ned Sampson (Domhnall Gleeson) en prend la direction éditoriale...
Au moment du rachat, les employés de Dunder Mifflin ont eu la possibilité de suivre à Toledo. Phyllis - toujours proche de Stanley - a dit non. Mais un a dit oui : Oscar.
Que fait Oscar Martinez ?
À 61 ans, il est toujours comptable pour la société. Agacé de voir revenir les caméras, il est toujours en train de râler… mais, comme d’habitude, il finit par faire ce qui est juste. Il est le seul rescapé de The Office et n’occupe ici qu’un rôle secondaire. Car, étonnamment, le premier rôle de The Paper, c’est… le journal lui-même. Comme si, dans The Office, le sujet principal avait vraiment été le papier.
Le journalisme aujourd'hui, comme sujet central
Vendre des rames de papier n’était qu’un prétexte pour parler de vies ordinaires. Ici, le spin-off affiche une ambition plus intellectuelle. Greg Daniels se penche sur la fin d’une époque : celle du journalisme traditionnel. Il livre un portrait étonnamment juste des difficultés de la presse aujourd’hui, interrogeant la place de l’information dans un monde saturé de blogs et de réseaux sociaux, le rôle du fact-checking et la valeur même de l’information comme produit.
Nettement moins rigolo
Tout ça paraît sérieux ? Ça l’est. The Paper est nettement moins drôle que The Office. Mais paradoxalement moins ancré dans le réel. Les salariés d’Enervate et du Toledo Truth Teller ressemblent moins à de vrais gens. On avait tous un Jim, une Phyllis ou un Ryan autour de nous. Mais les personnages de The Paper ont quelque chose de plus artificiel, de moins incarnés.
On a toujours envie d'aller au bureau
Cela dit, la série parvient à installer des dynamiques amusantes. Et surtout Daniels n'a rien perdu de son talent pour décrire l'atmosphère d'un open space. Malgré ses différences de ton, The Paper parvient le plus souvent à convoquer cette ambiance chaleureuse de Scranton, ce petit charme singulier qui faisait la magie de The Office.
Aussi parce que le spin-off ressort la bonne vieille recette de la romance de bureau façon Jim & Pam. Ici, c'est Ned (Domhnall Gleeson) et Mare (Chelsea Frei). Après l'idylle entre le commercial et la réceptionniste, voici le flirt entre le rédacteur en chef et sa reporter. La complicité du couple tourne à plein régime et porte l’attachement qu’on peut ressentir pour le Truth Teller. Sabrina Impacciatore se charge de faire la Michael Scott de service. Elle est la manageuse un peu folle, excentrique, qui dit n’importe quoi, ose tout, surtout quand c'est gênant. L’actrice italienne de The White Lotus s’en donne à cœur joie dans la peau de l’extravagante Esmeralda Grand, mais elle provoque plus de malaise que de rires. Mais après tout, n’était-ce pas déjà le cas de Steve Carell dans la toute première saison (très étrange) de The Office ?
Où voir The Paper ?
La saison 1 de The Paper compte 10 épisodes et vient d'être mise en ligne intégralement sur la plateforme Peacock aux Etats-Unis. Pour l'heure, il n'y a pas encore de diffuseur en France.







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