S.O.S. Fantômes : La Menace de glace
Sony Pictures

Gil Kenan mêle les générations, de Dan Aykroyd à McKenna Grace en passant par Paul Rudd pour un nouvel épisode imparfait certes mais malin et bon esprit !

Au fond c’est quoi un film Ghostbusters ? A force de passer par de multiples itérations on a fini par s’y perdre, au point qu’il est difficile aujourd’hui de définir l’ADN d’une saga devenue polymorphe. Disons donc qu’il y a des passages obligés (la voiture, les fantômes, Bill Murray) mais qu’il faut savoir les remettre au goût du jour. C’est ce que fait La Menace de glace, suite directe de L'Héritage qui avait lancé une nouvelle équipe de chasseurs de fantômes à la poursuite des ghouls. Dans L'Héritage donc, Carrie Coon (qui jouait la fille d’Egon Spengler), McKenna Grace (sa fille), Finn Wolfhard (son fils) et Paul Rudd (un instit fan de science), composaient une famille dysfonctionnelle aux prises avec un monstre menaçant. Sous influence Amblin, dopé par des vibrations americana très sympathiques et réalisé par Jason Reitman, L'Héritage réussissait à faire revivre la flamme Ghostbusters en l’entraînant sur le terrain du film familial gentiment hommagieux. Quand La Menace de glace commence, on a quitté la campagne américaine pour… New-York. Et c’est McKenna Grace qui est assise au poste de tir d’Ecto1. La séquence est spectaculaire et installe le film sur de nouveaux rails, ceux des blockbusters gonflés. 

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Contrairement à L'Héritage, le script s’intéresse moins aux personnages (vite évacués) qu’au visuel (le grand méchant est une merveille de design) et à un univers qui fait penser à un croisement entre du Del Toro et du Spielberg pour enfants. Mais l’objectif principal de cette suite réalisée par Gil Kenan n’est pas là : il s’agit d’abord  d’entasser tous les fétiches possibles de la saga. Les OGs (comprenez, Original Ghostbusters) encore vivants sont tous de retour, Walter Peck aussi, Slimer également, l’Ecto-1 est upgradée tout comme la caverne des pompiers… Très sympa donc, même si tout cela se fait essentiellement en sacrifiant les pulsations intimes qui servaient de carburant au film précédent, et surtout au prix d’une surenchère de personnages, d’arcs scénaristiques et d’enjeux pas tous très intéressants (ni forcément bien développés). Rassurez-vous ca reste malin, bon esprit (même Bill Murray ne semble pas penser qu’au gros chèque qu’il va empocher) et derrière le fan service parfois un peu radoteur il y a des idées de design (de l’univers aux nouveaux monstres) qui suffisent à rendre ce SOS fantômes parfaitement recommandable. Bon, vous savez qui appeler maintenant !