Les Sept mercenaires
Sony

Voici notre critique du western porté par Denzel Washington, Chris Pratt, Vincent D'Onofrio...

En septembre 2016, Antoine Fuqua présentait sa version des Sept Mercenaires en ouverture du TIFF. Voici notre verdict, à l'occasion de sa diffusion ce soir, sur France 2.

Le réalisateur de Training Day retrouve Denzel Washington pour ce projet, et met également en scène Chris Pratt, Vincent D'Onofrio ou Ethan Hawke. Lors de la conférence de presse ouvrant le festival, il a tenu à rendre hommage au compositeur James Horner, décédé en 2015. Son travail sur Les Sept mercenaires était sa dernière bande originale de film. Simon Franglen, qui l'avait épaulé pour la musique de Titanic, s’est chargé de la compléter.

 

Pourquoi Denzel Washington est éternel

Ce re-remake est-il à la hauteur des classiques d'Akira Kurosawa et de John Sturges ? Pas tout à fait, mais il est cependant divertissant :

"Dans le vieil ouest américain, sept as de la gâchette unissent leurs forces pour aider des villageois à faire face à leurs assaillants. Les 7 Samouraïs d’Akira Kurosawa a dépassé son statut de matrice de film d’aventures pour devenir mythe originel : un standard folk se jouant des époques et des modes à force de réinterprétations. On en tire des parodies (Three Amigos), des dessins animés (1001 Pattes) et des remakes de remake un peu ternes, comme ce Sept Mercenaires reprenant – la joie et l’extraordinaire allant en moins– le refrain du film de John Sturges tourné en 1960. Modernité oblige, le travail d’adaptation consiste à insuffler un désir de vengeance et des motivations psychologiques aux personnages. Ce ne sont pas des flingueurs livrés à eux-mêmes mus par le sens de l’honneur et la camaraderie, mais des cow-boys (et un indien) dépressifs cherchant à guérir leurs bobos intérieurs. Autant dire que l’on ne s’amuse pas beaucoup…

À l’exception de Denzel Washington et Vincent D’Onofrio, les acteurs gesticulent (Chris Pratt et Ethan Hawke sont épouvantables) et le « thème » choisi à la place de la fanfare euphorisante de Leonard Bernstein donne le bourdon. Heureusement, Fuqua aborde le job en mercenaire et, comme à son accoutumée, en tire une ou deux fulgurances visuelles (Denzel au crépuscule sur son cheval). Après un été américain tartiné de films approximatifs et d’effets spéciaux pas finis, Les Sept Mercenaires offre une thérapie non négligeable : un western bien éclairé et bien cadré."
Benjamin Rozovas

Bande-annonce :


Denzel Washington en sept bottes secrètes

A lire aussi sur Première