Première
Un road-movie avec Catherine Deneuve, il fallait oser, Emmanuelle Bercot l’a fait. Rencontres de hasard, improvisations réjouissantes : la scène où Betty observe un vieux paysan aux doigts gourds et déformés par le travail qui lui roule une cigarette est à elle seule un moment d’anthologie. Ce portrait d’une égoïste ayant raté son envol est centré sur l’actrice, qui n’a besoin que de s’éveiller dans des draps froissés pour faire « Belle de jour ».La fiction et les images collées à nos mémoires de cinéphiles se répondent, se confondent. Des retrouvailles de Betty avec sa fille en colère à sa découverte d’un petit-fils en attente de liens, Elle s’en va bouscule le désordre; établi, filme les familles mal composées, la fatalité de l’âge, la possibilité d’une éclaircie. Malgré des maladresses, ce mélange de tact et de cruauté, de gravité et de grâce secoue du rire aux larmes.
Première
par Isabelle Danel
Un road-movie avec Catherine Deneuve, il fallait oser, Emmanuelle Bercot l’a fait. Rencontres de hasard, improvisations réjouissantes : la scène où Betty observe un vieux paysan aux doigts gourds et déformés par le travail qui lui roule une cigarette est à elle seule un moment d’anthologie. Ce portrait d’une égoïste ayant raté son envol est centré sur l’actrice, qui n’a besoin que de s’éveiller dans des draps froissés pour faire « Belle de jour ». La fiction et les images collées à nos mémoires de cinéphiles se répondent, se confondent. Des
retrouvailles de Betty avec sa fille en colère à sa découverte d’un petit-fils en attente de liens, Elle s’en va bouscule le désordre établi, filme les familles mal composées, la fatalité de l’âge, la possibilité d’une éclaircie. Malgré des maladresses, ce mélange de tact et de cruauté, de gravité et de grâce secoue du rire aux larmes.