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Nicolas Boukhrief s'essaie au quiz cinéphile de premiere.frA l'occasion de la sortie de Gardiens de l'ordre, film de flic infiltré, nous avons proposé un blind test au réalisateur Nicolas Boukhrief. De William Friedkin à Blake Edwards en passant par Maurice Pialat, voici le quiz cinéphile de Nicolas Boukhrief. Par François Grelet1/ Police Fédérale Los Angeles - William Friedkin Gardiens de l'ordre est émaillé de petits renvois, plus ou moins discrets, à ce grand classique du polar 80's. Forcément, on n'a pas pu s'empêche de demander à Boukhrief si tout cela n'était que pure coincidence. 2/ La Bandera - Julien DuvivierPas tout à fait artisan, ni vraiment auteur, Duvivier a souffert de son statut hybride et s'est fait tailler un costard par la nouvelle vague. On le redécouvre aujourd'hui comme un maître (et particulièrement du film noir)... Une influence ?3/ Le Jour Du vin et des roses - Blake EdwardsOn montre ce génial mélo-alcolo réalisé par un des maîtres de la comédie, à Boukhrief pour lui parler de ses envie de contre emplois et de contrepieds mais lui ne nous cause finalement que d'addiction. On se serait mal compris, Nicolas?4/ Violent City : Sergio SollimaModèle de polar B, tout en muscles et parfaitement ciselé, ce Violent City nous semblait être une référence indiscutable de Gardiens de L'ordre. Mais en fait non, pas du tout.5/ Police - Maurice PialatIncursion, rare forcément, de Pialat dans le cinéma de genre. Un film parfois génial, mais parasité par une politique du star-system en contradiction avec ses visées naturalistes.6/ La Lune dans le Caniveau - Jean- Jacques Beineix:Aucun rapport avec Gardiens de l'ordre. Juste pour se rappeler qu'avant d'être cinéaste, Boukhrief était une des meilleures plume de Starfix, et que ce film là, véritable manifeste esthétique 80's, il l'avait encensé envers et contre tous. Des regrets?7/ The Longest Nite - Patrick Yau:Lui aussi, avec son rythme syncopé et sa nuit moite, on aurait juré que Boukhrief se l'était passé en boucle. Mais non, encore loupé.8/ Le Professionnel - Georges LautnerUn Bébel qui finit mal et le symbole du déclin du polar français, ravagé par le star system et gangréné par l'esthétique télé.9/ Classes Tous Risques - Claude SautetAvant de réaliser des mélos, le premier vrai film de Claude Sautet (oublions Bonjour sourire) reflétait l’admiration que le cinéaste portait au polar américain. La rapidité sèche de la mise en scène, l'absence de sensiblerie, évoque aussi l'art de Boukhrief10/ Public Enemies - Michael MannPour la HD, évidemment, et pour la maîtrise absolue du genre.