Rebelle (3D) de Marks Andrew et Brenda Chapman avec les voix de Kelly Mcdonald, Billy Connolly, Emma Thompson...Synopsis : Mérida est une jeune princesse Écossaise intrépide et experte en tir à l’arc. Bien décidée à suivre son propre chemin dans la vie, Mérida défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de trois seigneurs hauts en couleur : l’impressionnant Lord MacGuffin, le désagréable Lord MacIntosh et l’irascible Lord Dingwall . Sans l’avoir voulu, Mérida va déchaîner le chaos dans tout le royaume. Aidée d’une vieille dame excentrique, elle va voir se réaliser un vœu bien malheureux… Le danger va forcer Mérida à découvrir le vrai sens du mot bravoure afin de déjouer la terrible malédiction qui se profile...L'avis de Première : On ne va pas tourner autour du pot : dernier Pixar en date, Cars 2 était un ratage, une soumission à une logique commerciale qui semblait l’apanage de la concurrence. Et ce manque d’âme sonnait comme le désaveu cinglant de la belle histoire patiemment écrite par John Lasseter et ses collègues depuis le tétanisant Toy Story, en 1995. À première vue, Rebelle n’est pas non plus porté par l’ambition scénaristique qui magnifiait les pépites du studio. Pourtant, le charme opère. Il y a d’abord ce souci permanent d’authenticité à mille lieues de la production animée actuelle (les décors, les costumes, l’accent scottish en VO). Surtout, au-delà d’une qualité technique suscitant l’ébahissement (on pensait pourtant être blasé en la matière), le charme de Rebelle vient de son attachement indéfectible à l’histoire de Pixar, dans le giron du géant Disney depuis 2006. Derrière les aspirations libertaires de Merida s’exprime la volonté farouche de ne jamais perdre son identité au sein d’une multinationale où tout est lisse. Le duel épique entre cette enfant et sa mère, où les coups tordus sont légion, débouche sur une réconciliation mutuelle où chacun accepte l’autre dans sa différence. Le fait que le projet Rebelle ait été initié l’année du rachat de Pixar par Disney n’est sans doute pas une coïncidence... Friends with kids de Jennifer Westfeldt, avec Adam Scott, Jennifer Westfeldt, Jon Hamm...Synopsis : Julie et Jason, meilleurs amis depuis l'université et célibataires, chérissent leur indépendance. Malgré l'exemple chaotique donné par leurs amis devenus parents, ils décident de faire ensemble un enfant, sans que chacun renonce à sa liberté sentimentale. La «transaction» acceptée, un bébé vient au monde, et tout semble fonctionner. Du moins jusqu'au jour où Jason fait la connaissance d'une danseuse. Se sentant larguée, Julie redouble d'ardeur dans sa recherche de l'âme sœur, qu'elle croit finalement avoir trouvée en la personne d'un séduisant divorcé.L'avis de Première : Devant le marasme affectif dans lequel se trouvent leurs potes devenus parents, deux meilleurs amis décident de faire un enfant sans s’engager dans une relation de couple. Évidemment, ça ne sera pas aussi simple que prévu... Ou plutôt si, justement, puisque derrière son pitch faussement libertaire, ce premier long de Jennifer Westfeldt (compagne de Jon Hamm et scénariste en 2001 de La Tentation de Jessica) s’avère surtout être le plus prévisible possible. Le lot de consolation ? Regarder l’excellent Adam Scott sauver les meubles avec une conviction que le film ne mérite pas.5 ans de réflexion de Nicholas Stoller, avec Emily Blunt, Jason Segel, Alison Brie...Synopsis : De l’avis général, Tom et Violet sont faits l’un pour l’autre et pourraient constituer le couple marié idéal. Lui, star de la haute cuisine de San Francisco, est prêt à rejoindre le gotha de la gastronomie californienne ; elle est une brillante doctorante en psychologie sociale à Berkeley. Deux «winners»… mais voilà que ce mariage imminent devient soudain un problème. Violet, rejetée par l’université dont elle rêvait, se rabat sur celle d’Ann Arbor, dans le Michigan. Tom se sacrifie pour la suivre, pensant que la «noce parfaite» peut attendre quelques mois. Puis d’autres obstacles, inattendus, se profilent, s’enchaînent. Le couple diffère, hésite, tergiverse… les mois passent, puis les années. Promesses en cascade, toujours remises en question… Cinq ans de réflexion…L'avis de Première : Après American Trip, on pouvait craindre que Nicholas Stoller, cinéaste prometteur de Sans Sarah, rien ne va !, ne soit condamné à tourner un peu en rond. Mais ce 5 Ans de réflexion relance la machine avec éclat. Outre le fabuleux Jason Segel, sorte de Jeff Daniels jeune subtil et massif,on retrouve intacte cette manière de fixer la comédie sur des enjeux essentiellement domestiques, dans un va-et-vient entre leçon de vie et pure trivialité. Le fi lm fait donc son miel de cette addition de compromis qui lézarde petit à petit la toute-puissance des sentiments : apprivoiser le climat (polaire), ses nouveaux collègues (frustes), la nouvelle fiche de paie (maigre) ; refréner ses pulsions égoïstes, sa jalousie (puisque la fiancée s’épanouit de son côté)... Tout cela est troussé avec une minutie d’orfèvre, parfois jusqu’à l’épuisement. Le film est un poil long, mais tellement généreux qu’il s’en remet divinement.Les autres sorties de la semaine sont ici.