Un p'tit truc en plus

Un premier film comme une réponse à ceux qui assurent qu’on ne plus rire de tout par peur de froisser telle ou telle catégorie de la population et d’un bad buzz. Révélé par On ne demande qu’à en rire, auteur- acteur et metteur en scène de théâtre (Duels à Davidéjonatown…), croisé sur le grand (Apaches …) et le petit (Le Bureau des Légendes) écran, Artus se lance dans la réalisation en faisant fi de toute autocensure. Et d’emblée, on comprend qu’il a trouvé le ton parfait - gonflé mais jamais provoc’ - pour cette comédie traitant du handicap. Certes, son film n’est pas exempt de défauts : une mise en scène sans grand relief et le point de départ de son intrigue – un fils et son père en cavale après un cambriolage trouvent refuge dans une colo pour jeunes adultes en situation de handicap en se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé – un peu tiré par les cheveux. Mais son atout majeur se situe ailleurs. Dans l’écriture de ses personnages atteints de handicap (celle qui se prend en permanence quelque chose dans la tronche sans que ça ne choque personne, celui dont le handicap… est de se prendre pour Sarkozy !...) et des situations où l’on rit beaucoup non pas d’eux mais avec eux. Et ce sans chercher à s’en excuser dans la foulée. Il y a du Nos jours heureux dans ce Un p’tit truc en plus, ce même attachement envers ses personnages, cette même qualité dans la direction d’acteurs d’Artus qui, aux côtés d’un casting de jeunes handicapés tous irrésistibles, révèle une comédienne à l’énergie tranchante : Céline Groussard.