Mektoub my love - Intermezzo choque Cannes
Pathé Distribution

Le nouveau film d’Abellatif Kechiche présenté en compétition officielle a divisé les festivaliers qui s’en sont donnés à cœur joie sur Twitter. Petit florilège.

Abdellatif Kechiche est un habitué du Festival de Cannes. C’est aussi un habitué de la polémique. Après celles inhérentes à La vie d’Adèle, Palme d’Or 2013, le cinéaste essuie de nouveau les foudres des festivaliers. La cause ? La présentation de son nouveau long-métrage, Mektoub My Love – Intermezzo, suite de son précédent film éponyme, considéré comme trop sexuel voire pornographique. Sur Twitter, les réactions ne se sont pas fait attendre, entre piques humoristique et vrai ras-le-bol, quelques tweets ont retenu l’attention.

Certains ont abordé Mektoub avec originalité comme Anaïs Bordages, journaliste et co-fondatrice du site BuzzFeed France, qui a tenu un décompte du nombre de postérieurs apparaissant à l’écran. Verdict : 178.

De son côté, Thierry Chèze, rédacteur en chef du magazine Première, préfère une analogie historique avec un autre grand scandale cannois : La Grande Bouffe.

Pour Julien Lada, journaliste chez Cinématraque, ce sera une comparaison avec un célèbre clip de techno des années 2000, Call On Me d’Eric Prydz, qui avait lui aussi suscité un tollé à son époque concernant son appétence pour les fessiers.

La palme du meilleur tweet revient à David Ehrlich, journaliste pour le média américain IndieWire, qui qualifie tout simplement Mektoub My Love – Intermezzo de Lawrence Arabie du cul. Le critique a également affirmé dans sa review que le film aurait parfaitement sa place sur Pornhub, la plateforme de streaming pornographique. En effet, une scène de cunnilingus non-simulée dans les toilettes d’une boîte de nuit durant plus de 15 minutes aurait choqué l’auditoire.

Pour rappel, Mektoub My Love est une œuvre dense et fleuve, potentiellement sous forme d’une trilogie à venir, dans laquelle Abdellatif Kechiche retrace avec nostalgie les premiers émois sexuels d’une bande de jeunes dans le sud de la France. Le premier film, Canto Uno, avait lui aussi débarqué avec un parfum de scandale sans néanmoins susciter autant de réactions négatives sur la Croisette. Mais, comme chacun le sait, il n’y a pas de Festival de Cannes sans au moins un film scandale.