L'évènement cinéma marquant de cette semaine est la sortie en salles du dernier M. Night Shyamalan, à qui l'on doit notamment Phénomènes ou Le Village.Face à un enfant qui maîtrise les quatre éléments, l'héroïne de Millenium et le duo Cruise / Diaz auront du mal à résister.Choix numéro 1 : Le dernier maître de l'air, de M. Night Shyamalan, avec Noah RingerSynopsis : Air, Eau, Terre, Feu : quatre nations destinées à disparaître, englouties par une guerre sauvage engagée, depuis un siècle déjà, par la Nation du Feu contre les trois autres. Mettant au défi son courage et son aptitude au combat, Aang découvre qu'il est le dernier d'une lignée d'avatars capables de manipuler les quatre éléments. Il s'allie à Katara, un Maître de l'Eau, et à son frère Sokka, afin de rétablir l'équilibre d'un monde ravagé par la guerre.L'avis de Première.fr : Selon une étrange logique de balancier, Le Dernier Maitre De L’air, le film le plus enfantin jusqu’ici de Shyamalan, fait suite à Phénomènes, étrange B hargneux et mal-aimé, aux embardées gores stupéfiantes. Alors, opération rachat pour l’indien mystique, dont les fans ne cessent ce quitter lâchement le navire depuis le semi-échec du pourtant superbe The Village ? Un peu, mais tant mieux, puisque The Last Airbender s’avère être un produit pour mômes parfaitement calibré, et surtout pas un pétage de plomb auteurisant facturé 150 millions de dollars à la Paramount. En ce sens, il fait le boulot et honneur à son statut de blockbuster : la direction artistique est subjugante, le film délivre son quota de money-shots surexcitants, et multiplie les morceaux de bravoures dingues (le fight en plan séquence dans le village ! le climax avec le tsunami !). D’un autre coté impossible de passer sous silence la délirante volée de bois verte critique que Manoj s’est pris de plein fouet des deux côté de l’Atlantique, et qui révèle en creux les écueils d’un film dont le charme reste tout de même fragile. Car si Le Dernier maitre De L’Air reste un film charmant, par instant sublime, le script fait parfois un peu de peine à voir, entre trous d’airs vertigineux et ellipses sibyllines. L’appréciation du film se joue à donc ça : à quel point serez vous prêt à pardonner à un scénar' claudiquant, sachant qu’en contrepartie les morceaux de bravoures, une fois la machine lancée, seront légions ? Le débat est ouvert, ici on a déjà choisi notre camp. D’ailleurs on y retourne dès ce soir. Bande-annonce : A éviter : Night and Day, de James Mangold, avec Tom Cruise et Cameron DiazSynopsis : Lorsqu'une jeune femme rencontre par hasard un homme mystérieux, elle pense qu'il est l'homme de ses rêves. Mais, très vite, elle le suspecte d'être un espion, et se retrouve embarquée avec lui sous le statut de fugitifs. Changements de camp et trahisons inattendues vont rythmer leur course à travers la planète. Alors que leur survie ne tient qu'à un fil, elle doit décider s'il est un traître ou la seule personne à qui faire confiance.L'avis de Première.fr : Cruise en espion fêlé de la cafetière, c’est ce qui s’appelle un projet d’acteur malin. Tout indiqué pour traiter des ratés de la personnalité (Walk the Line, Identity), James Mangold chorégraphie ce tango entre l’image de la star et son statut de héros. Œillades et galéjades à l’appui, Tom et Cameron le dansent ensemble, pied au plancher tout au long de scènes d’action mi-flingues, mi-chafouines. C’est réjouissant, mais le réalisateur ne repousse pas assez loin les limites de son « Alice au pays du divertissement pur ». Si l’exotisme forcené des James Bond est épinglé avec humour aux quatre coins du monde, sans transition –, June n’est, par exemple, que l’esquisse d’une Américaine pétrie d’ennui. Alors, quand les promesses de schizophrénie s’envolent, le manifeste déjanté d’un grand retour au cinéma pop-corn laisse place à une comédie d’action plus classique que prévu. Zut, ça commençait à nous plaire.Bande-annonce : A éviter : Millenium 3 – la Reine dans le palais des courants d'air, de Daniel Alfredson, avec Michael NyqvistSynopsis : Après avoir échappé de peu à la mort, Lisbeth Salander se retrouve immobilisée à l'hôpital, dans l'incapacité d'agir... De nombreux chefs d'accusation pèsent toujours sur elle et la font placer en isolement par la police, dans une chambre jouxtant celle se son père, qui la hait et qui n'est guère en meilleur état qu'elle... A l'extérieur, Mikael Blomkvist continue de mener l'enquête sans pouvoir avoir le moindre contact avec Lisbeth. Il ne tarde pas à mettre à jour certaines activités souterraines menées par les services secrets. Ce qui pourrait déstabiliser les hautes sphères de l'État mais surtout blanchir Lisbeth une bonne fois pour toutes.L'avis de Prenière.fr : Initialement prévu pour la télé, ce troisième volet ne brille pas plus que le précédent par sa mise en scène. Dans la résolution de l’intrigue – où l’on apprend comment Lisbeth Salander, clouée sur son lit d’hôpital, se tire de ce guêpier, et comment Blomkvist, de l’extérieur, œuvre à l’innocenter –, il y a un recentrage sur les deux héros et leur communication quasi télépathique. Des scènes intimes, urbaines et confinées qui excluent ce qui faisait le décorum du premier film (l’île) et du deuxième (la forêt) pour se concentrer sur les visages et les confrontations, plus verbales que physiques. Le rôle de la hackeuse punk est le plus évolutif, et Noomi Rapace en demeure l’interprète idéale. L’ébauche d’un sentiment de confiance en ceux qui lui veulent du bien permet à la comédienne de se livrer à des variations subtiles dignes d’une enfant découvrant un monde nouveau.Bande-annonce : Et pour les autres sorties, c'est ici !