Toutes les critiques de Ninja Assassin

Les critiques de Première

  1. Première
    par Jean-François Morisse

    Ninja Assassin a bien failli ne jamais sortir en France. Puis finalement, la dernière création du réalisateur de V for Vendetta, James McTeigue, débarque sans promo ni trompettes dans les salles de France et de Navarre. Doit-on vraiment se réjouir ? Pas forcément. Le gars Raizo (l’acteur, chanteur,etc. Rain, superstar asiatique), le Ninja Assassin de cette histoire, gesticule ici dans tous les sens alors que les combats, mis en scène sans une once d’imagination et accompagnés de très mauvais effets spéciaux, s’enchaînent au gré d’un scénario qui flirte allègrement avec la niaiserie la plus totale tout en faisant fi d’invraisemblances pathétiques. Ce qui aurait être un film d’action spectaculaire truffé d’innovations visuelles et porté par une énergie épique communicative s’avère au final n’être qu’une piètre série B sans grand talent ni intérêt. On s’ennuie ferme lorsqu’on ne soupire pas d’exaspération.

Les critiques de la Presse

  1. Chronic'art
    par Julien Abadie

    De Tsui Hark (Seven swords) aux Wachowski (Speed racer) en passant donc par Kawajiri, c'est du rythme que naît la vitesse, le dépassement, le seul enchaînement des plans ne pouvant se passer de la syntaxe ad hoc. Une syntaxe que McTeigue bafouille encore malgré quelques éclairs de style. En l'état, son Ninja assassin ressemble à une copie double bordélique et raturée ; mais indéniablement prometteuse.

  2. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Le problème de Ninja Assassin est simple : James McTeigue n'est pas les Wachowski. Lorsqu'il s'agit de penser à la scénographie, au découpage, de filmer le corps de ses acteurs en mouvement durant les combats, aériens bien sûr, stylisés forcément, il livre généralement un montage saturé de plans. L'échelle, mettons la distance, n'étant pas non plus son point fort, ni vraiment les chorégraphies. De fait, c'est souvent brouillon alors qu'on sent la volonté de donner une puissance graphique aux images - qui malheureusement tient trop peu de temps dans le cadre, sauf le final, plutôt réussi. Dommage car les fulgurances gores de l'introduction, assez radicales (les corps volent en morceaux, coupés net), laissaient présager un défouloir jouissif, un peu aberrant mais dans le ton d'un cinéma d'action qu'on ne voit plus.

  3. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    (...) l’essentiel ici est ailleurs : les scènes de combat, très réussies, livrent leur suc dans de savantes chorégraphies célébrant l’invisible et le hors-champ avec, pour seule preuve du carnage, du sang et quelques coups d’épée tranchant la nuit. A un tel degré d’abstraction, il n’y a presque rien à voir, mais ce n’est pour une fois pas une raison pour circuler.

  4. Geek
    par Sébastien Floc'h

    Pas de magie, pas de démons, une vague histoire d'amour morne, des flics sortis d'un sous-CSI français, la prise d'assaut d'un dojo par le GIGN à peine digne. Les ninjas c'est super, mais pas comme ça.

  5. Mad Movies
    par Gilles Esposito

    Fidèle à sa vision naïve de l'histoire, la team McTeigue/Wachowski dépeint en effet un monde sans frontières politiques ou ethniques, rappelant l'univers "uchronique" de Dragonball.