Toutes les critiques de Le cheval de Turin

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Agnelli

    Derrière la rhétorique visuelle, la virtuosité des plans et l’assurance majestueuse des mouvements de caméra se cache la sensibilité d’un auteur fracassé par les déboires financiers rencontrés pour L’Homme de Londres (2008). On retrouve dans ce dernier souffle les thématiques angoissées du réalisateur (bestialité, cupidité), ses symboles (le cheval remplaçant la baleine des Harmonies Werckmeister, 2003) et la bande-son de son fidèle compositeur. Ce cinéma-là ne peut plus fanfaronner, il va à l’essentiel : moins de densité pour plus de radicalité. Face à ce monument qu’est Le Cheval de Turin, la production cinématographique actuelle ne semble proposer que de la verroterie.

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Sandra Benedetti

    Il ne se passe peut-être rien pour qui ne sait pas percevoir la complainte des âmes dans les cris du vent, entrevoir le chaos de l'humanité dans les gestes de plus en plus ténus des paysans. Les autres, eux, y verront un conte d'apocalypse hypnotique. Et somptueux.

  2. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Deux heures de pure beauté cinématographique en trente plans de cinq minutes qui ne tient que par la force expressive de ses images, la tension donnée au moindre plan par la caméra mouvante de Béla Tarr.

  3. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Pour son ultime film, Béla Tarr offre un condensé de 2h26mn de son cinéma contemplatif, qui, comme toujours, confine au sublime !

  4. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Dans ces longs plans-séquences hypnotiques, la moindre variation de son, le moindre écart de geste se chargent d'une intensité explosive..

  5. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Les derniers jours d’un vieil homme, sa fille et leur cheval dans une campagne isolée. Le pitch tient sur un timbre-poste, pas le film qui, en deux heures vingt-six, enregistre méthodiquement jusqu’au plus anodin des gestes du trio. En s’accrochant un peu, quelque chose d’hypnotique finit par décoller, porté par la virtuosité des mouvements d’appareil, l’ivresse de la répétition. Une expérience âpre et puissante.

  6. Libération
    par Didier Péron

    Ce piaffement du destin et le cauchemar de cette immobilité du monde voué à l’éternel retour ont désormais un mausolée filmique à leur gloire (...)

  7. Le Figaro
    par Isabelle Fragette

    Bela Tarr a beau être un grand cinéaste, l'expérience est rude et désespérante.

  8. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Les répétitions qui, au départ, soulignent la fatalité de leur destin, sont ensuite un exercice de style vain. (...), on oublie de parler du cinéaste, qui a besoin de plus de deux heures pour nous dire qu'on est tous damnés !