Date de sortie 17 novembre 2021
Durée 78 mn
Réalisé par Arnaud Montgieux
Scénariste(s) Arnaud Montgieux
Distributeur Saje Distribution
Année de production 2021
Pays de production France
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

Roberto, alias " Touch " est adolescent quand il commet ses crimes. Il grandit en prison. C'est l'héroïne qui a poussé Ryan au vol et à la violence. Leurs destins sont étroitement liés à celui du ghetto américain de Newark, et depuis peu à celui de Brother François, ce jeune français qui vient régulièrement les visiter. Il a fait le choix de tout quitter pour devenir religieux franciscain, et vivre pauvre parmi les pauvres.

Critiques de Brother

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Distribué par la société Saje, spécialisée dans les « films et téléfilms d’inspiration chrétienne…», ce Brother est le portrait d’un jeune français qui affirme d’emblée : « J’ai toujours aimé les pauvres... » Difficile de faire plus direct. François, c’est son nom, a ainsi intégré la communauté des franciscains du Bronx et s’occupe des plus démunis. Il est donc parfaitement à sa place et heureux. Frère François parle avec conviction et éloquence de sa foi que l’on pressent inébranlable. Les premières images montrent des maisons en ruines autour desquelles des drapeaux américains sont chiffonnés sur un sol boueux. Le rêve américain a viré depuis belles lurettes au cauchemar. Pour certains beaucoup plus que d’autres, comme pour ce vendeur de marijuana, ancien membre d’un gang, passé plusieurs fois par la case prison. Mais ça c’était avant de rencontrer François. Leur complicité est belle à voir. L’ancien braqueur a d’abord rigolé en voyant sa robe à capuche et ses manières douces et puis - mystère de la grâce - le courant est passé. Mieux, une rédemption a été rendue possible.

    Ici, les mots « patience, compassion, épreuve, don de soi, souffrance partagé… », sont énoncés tel des mantras que la mise en scène d’Arnaud Fournier Montgieux accueille avec toute la religiosité nécessaire. Il y a aussi des intermèdes musicaux avec un frère franciscain qui rappe sa foi entre deux offices. Ce Brother n’envisage le monde qu’à travers les yeux béats des franciscains. Difficile donc d’entrer dans une intimité et la complexité des individus, autrement que par les voies du seigneur par nature « impénétrables ». On pourrait donc ajouter le mort « frustration » à la litanie. Frère François qui se pique aussi d’être un artiste (il dessine des beaux portraits de ses « amis »), nous quitte en disant simplement : « Il faut accepter de ne pas voir le fruit de ce que l’on a semé et ajuster sa voile et aller avec le vent. » Dont acte.