Nom de naissance Yakov Protazanov
Naissance
Moscou Empire russe
Décès
Profession(s) Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste
Avis

Biographie

Son père étant dans le commerce (fondé de pouvoir ou chef comptable d'une firme pétrolière), Protazanov fait ses études à l'École de commerce de Moscou. Entré en 1909 à la société Gloria comme traducteur, il est bientôt régisseur, acteur, scénariste, enfin, en 1910, réalisateur. On le remarque dès son deuxième film, le Chant du bagnard (1911). Il sera le plus célèbre et le plus prolifique des cinéastes tsaristes. Pour la Gloria, devenue société Thieman et Reinhardt, il tourne, entre 1911 et 1915, quarante films. Pour le producteur Iossif Ermoliev, de 1915 à 1920, quarante films encore. Ces films procèdent certes du courant qui dominait alors le cinéma russe (mais aussi bien danois et italien) : le « divisme », ce romantisme noir, kitsch, « satanique », symboliste et hystérique dont les stars « fatales » sont l'agent essentiel. Leurs scénarios empruntent à la littérature, classique ou décadente, autant qu'à la chanson sentimentale. De celle-ci ils gardent souvent le titre tout un programme : Que les roses étaient belles et fraîches ! (1913), Pourquoi le violon sanglotait (id.), La femme en sait plus que le diable (1914), N'allez pas vers elle avec des questions (1915), J'attelle à la troïka trois bruns chevaux fougueux (1916), Elle désirait si follement, si passionnément le bonheur (id.). Mais, à côté de mélodrames délirants, qu'il sait d'ailleurs inscrire dans le paysage physique et social de l'époque, Protazanov a cultivé un réalisme psychologique qui doit beaucoup à l'enseignement de Stanislavski. D'Ivan Mosjoukine il a fait (dans vingt films) un monstre sacré, un « mythe slave », mais également l'interprète sensible et véridique du Père Serge (1917), adapté de Tolstoï sûrement l'uvre la plus forte du cinéma tsariste et la plus avancée esthétiquement. À la fin de l'année 1918, Ermoliev transfère ses studios à Yalta. Protazanov y tourne trois films. En 1920, toute la troupe s'expatrie. À Paris, elle constitue le noyau de « l'école russe de Montreuil », qui inspirait le cinéma français encore à la fin des années 30. Un film tourné à Berlin, et Protazanov rentre en URSS en 1923. Avec Aélita (1924), film moins « futuriste » que constructiviste dans ses costumes et ses décors, et les films qui lui succèdent, il invente le « rire bolchevik ». Le Tailleur de Torjok (1925), le Procès des trois millions (1926), Don Diègue et Pélagie (1927), la Fête (ou le Miracle) de saint Iorguen (1930), au comique antireligieux inusable, installent la réalité quotidienne, marquée par la NEP et les anomalies du nouveau régime, dans une authentique « comédie socialiste », satirique et généreuse, ouverte à la beauté et à l'espoir. Protazanov, cependant, ne refusait pas les sujets tragiques, qu'il sut remarquablement distancier dans le 41 (1927) et Sans dot (1936).

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 La Dame de pique Réalisateur -
2015 Le Quarante Et Unième Réalisateur -
1983 La fête de saint-jorgen Réalisateur -
1929 Les Grades et les Hommes Réalisateur -
1927 Garçon de restaurant Réalisateur, Scénariste -

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