S'étant fait une renommée comme dramaturge à Broadway, il vient à Hollywood en 1942. Politiquement situé très à gauche, Albert Maltz est l'un des « Dix » d'Hollywood, victimes des persécutions maccarthystes : après la Cité sans voiles (J. Dassin, 1948), il doit attendre Sierra Torride (D. Siegel, 1970) pour que son nom réapparaisse à un générique. C'est au début de sa carrière qu'il donne le meilleur de lui-même dans des films noirs (Tueur à gages, F. Tuttle, 1942) ou dans des films d'espionnage (Cape et Poignard, F. Lang, 1946), des mélodrames engagés (Pride of the Marines, D. Daves, 1945) qui tiraient un bon parti de la vigueur de son écriture et de son idéalisme.