Top Gun Maverick : Tom Cruise a-t-il piloté un avion de chasse pour de vrai ?
Paramount

Accro aux cascades, la star n'a pas eu le droit de prendre les commandes d'un F-18 Super Hornet. En voici les raisons.

Quoi de mieux que Top Gun : Maverick, le plus gros succès de 2022 en France, pour s'assurer de passer un moment divertissant à souhait durant les fêtes de fin d'année ? Rendez-vous ce soir sur Canal + pour (re)voir ce film d'action de John Krasinski, qui a conquis le public à sa sortie.

36 ans après le film original, Tom Cruise revenait en mai dans la peau du pilote de ligne casse-cou, cette fois pour former une nouvelle génération. Comme en 1986, la star s'est éclatée à préparer ce film, enchaînant les vols d'entraînement pour pouvoir interpréter à nouveau ce personnage qui ressent "the need for speed". "Plus loin, plus haut, plus vite, plus fort", le crédo de Top Gun a bien été respecté, et un maximum de séquences ont été tournées "en vrai", comme il l'a raconté à Empire. Seule interdiction pour Tom et les autres comédiens du film : piloter eux-mêmes un avion de chasse.

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Le réalisateur d'Oblivion et Tron : l'héritage, Joseph Kosinski, a bien essayé de mettre en scène un maximum de séquences en vrai, Cruise ayant voulu éviter l'utilisation de CGI au maximum. Comme sur la saga Mission : Impossible, dont chaque nouvel épisode représente de nouveaux défis de plus en plus fous en matière de cascades, il espérait pouvoir piloter lui-même l'un de ces engins capables de filer à 1915 km/h, mais c'est l'armée de l'air américaine qui a refusé qu'il prenne les commandes d'un F-18 Super Hornet. Et pour cause : chaque avion de chasse de ce type coûte 70 millions de dollars à l'armée, et donc aux Américains, puisque les fonds viennent des impôts. 

Ce refus n'a tout de même pas empêché l'équipe, Tom Cruise en tête, de grimper à bord d'avions de chasse pour tourner plusieurs séquences aériennes. C'est juste qu'un pilote chevronné était aux commandes et les acteurs et membres de l'équipe technique à l'arrière de l'appareil. La star pilote bien en personne un avion dans le film, un North American P-51 Mustang, le temps d'une séquence où il embarque Jennifer Connelly. Celui-ci lui appartient, et il a personnellement demandé au réalisateur de filmer à son bord : tous les deux sont passionnés par la vitesse, et cette idée est arrivée très tôt sur le projet.

Top Gun : Maverick est un blockbuster euphorisant malgré un fan service trop appuyé [critique]

A ce propos, voici un extrait du numéro de Première  de juin dernier (n°530) dont Tom Cruise est justement en couverture pour Top Gun : Maverick. Nous y revenions en détails sur sa longue fabrication, et sur cette envie de tourner des scènes d'action "pour de vrai", la star voulant toujours impressionner davantage le public, film après film. 

(...) Mais que ce soit avec McGillis ou Connelly, avec ou sans Val Kilmer, Top Gun : Maverick reste totalement un film de Tom Cruise. Ce qui est un genre en soi, dont McQuarrie est le maître : « Chris a fait plus de films avec lui que quiconque. C’est l’expert du “genre Tom Cruise”. À mon avis, il le comprend intimement », explique Kosinski. Et c’est quoi le « genre Tom Cruise » ? « Rien que le fait de mettre Tom dans un film change radicalement le projet. Quand le public va voir un film de Tom Cruise, il s’attend à un certain niveau de qualité… » Et à un certain niveau de défis techniques. Bien évidemment, des caméras ont été installées dans de vrais jets, et les acteurs ont subi un entraînement militaire pour prendre en pleine poire de brutaux changements de gravité dus à l’accélération. Normal, puisque le film a été tourné pour de vrai, Kosinski s’étant inspiré de vidéos YouTube où des pilotes se filment pendant leurs évolutions aériennes à l’aide de caméras GoPro. « J’ai dit au studio : “Vous n’avez pas idée à quel point le film va être difficile à réaliser. Personne n’a rien fait de tel », a expliqué Tom Cruise à Empire. Le storytelling de la promotion rejoint celui du film : un gigantesque spectacle où l’on joue pour de vrai avec des forces naturelles, le paysage, la gravité. Son horizon de cinéma est celui de la super-performance : Kosinski se vante d’avoir tourné « 800 heures de rushes » pendant les scènes d’aviation, soit « autant que pour la trilogie du Seigneur des anneaux ». Plus loin, plus haut, plus vite, plus fort. McQuarrie résumait récemment l’intention de Top Gun : Maverick : « Je veux que les snobs cinéphiles aillent voir le film, même ceux qui disent que Top Gun n’est rien qu’une machine à fric. Je vous mets au défi de ne pas frissonner. De ne pas avoir les yeux humides. De ne pas suer pendant le troisième acte… » (à suivre)

Pour en savoir plus sur la fabrication de Top Gun : Maverick, rendez-vous dans notre kiosque en ligne.

Top Gun Maverick : les coulisses de la scène poignante entre Val Kilmer et Tom Cruise

L'histoire de Top Gun : Maverick : Après avoir été l’un des meilleurs pilotes de chasse de la Marine américaine pendant plus de trente ans, Pete “Maverick" Mitchell continue à repousser ses limites en tant que pilote d'essai. Il refuse de monter en grade, car cela l’obligerait à renoncer à voler. Il est chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale qu’aucun pilote n'aurait jamais imaginée. Lors de cette mission, Maverick rencontre le lieutenant Bradley “Rooster” Bradshaw, le fils de son défunt ami, le navigateur Nick “Goose” Bradshaw. Face à un avenir incertain, hanté par ses fantômes, Maverick va devoir affronter ses pires cauchemars au cours d’une mission qui exigera les plus grands des sacrifices.

Bande-annonce :


Cannes 2022 : Tom Cruise a reçu une Palme d'Honneur à la présentation de Top Gun : Maverick