Message d'état Alicia Vikander acclamée en "reine moderne" et Jude Law en Henry VIII cruel à Cannes [photos et vidéo]
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Firebrand (Le Jeu de la reine) fait le portrait de la dernière épouse de "Barbe bleue", sous forme de "thriller étouffant sur le violence domestique."

La projection de Firebrand, traduit Le Jeu de la reine, en français, a été suivie hier soir d'une standing ovation de près de neuf minutes. A l'applaudimètre, ce film de Karim Aïnouz (La Vie invisible d'Eurídice Gusmão ) semble bien parti pour figurer au palmarès. Alicia Vikander y joue Catherine Parr, la sixième et dernière épouse de Henry VII au milieu du XVIe siècle. Elle fait face à Jude Law. A 50 ans, ce comédien britannique si souvent associé à des rôles de séducteurs au cours de sa carrière incarne ici un ogre, un roi malade qui va décéder d'une mort peu glorieuse (une infection de la jambe), et qui continuera de terroriser ses proches jusqu'au bout.

Ils ont tous les trois posé pour les photographes sur le tapis rouge (et Alicia Vikander était logiquement accompagnée par son mari, l'acteur Michael Fassbender), en compagnie de la productrice Gabrielle Tana et de leurs partenaires de jeu, notamment Sam Riley. Rebelote ce matin avec le photocall, suivi de la conférence de presse du film. Petit best-of.

Cannes 2023 : Jude Law et Alicia Vikander au cœur de la violence du Jeu de la reine

Resté célèbre dans l'historie de l'Angleterre comme étant un monarque violent, n'hésitant pas à faire tuer ses épouses qui ne pouvaient lui donner un héritier masculin, Henry VIII un personnage diabolique qui a souvent inspiré les écrivains, William Shakespeare en tête, puis le cinéma (Charles Laughton l'a par exemple joué deux fois dans La Vie Privée d'Henry VIII en 1933 puis 20 ans plus tard dans La Reine vierge) et la télévision (Ray Winston l'a interprété dans la mini-série de Pete Travis de 2003, Damien Lewis l'a joué 12 ans plus tard pour Dans l'ombre des Tudors et entre les deux, il y a bien sûr eu Jonathan Rhys-Meyers dans la série à succès Les Tudors).

Peu après avoir interprété un Capitaine Crochet cruel à souhait chez David Lowery (dans Peter Pan et Wendy, à voir sur Disney+), Jude Law prend visiblement un malin plaisir à jouer un nouveau un être aussi maléfique. Lors de la conférence de presse organisée ce midi, il a avoué avoir "passé un bon moment sur ce tournage", tout en détaillant à quel point il fallait se sentir "en confiance" sur un plateau "safe" pour pouvoir se lâcher dans un tel rôle. Il a aussi insisté sur le fait que le réalisateur lui avait immédiatement fait part de son envie de dépeindre Henry VIII comme un homme, un être plein de défauts, mais pas un "monstre" : "Il a été très clair sur le fait qu'il comptait observer cet homme d'un point de vue humain, donc je me suis senti libre, je n'étais pas obligé de coller exactement à la réalité historique."

Toujours pour expliquer comment il s'était transformé en ce monarque répugnant, Jude Law avoue s'être aspergé de "parfum puant" avant chaque journée de tournage : "J'avais lu dans plusieurs bouquins sur cette époque qu'on pouvait sentir Henry arriver depuis trois pièces de distance à cause de sa jambe qui pourrissait. Il essayait de cacher son odeur sous un parfum de roses. Donc je me suis dit que ça aurait un certain impact si je sentais mauvais quand je le jouais. Quelqu'un a réussi à me concevoir ce parfum extraordinaire qui sentait la ch***, le sang, la matière fécale et.. c'était quoi déjà ? De la sueur. Au début, j'en mettais avec parcimonie, mais quand Karim a appris son existence, alors là, ça a été la fête du spray !"

Alicia Vikander et Michael Fassbender chez le réalisateur de The Strangers

"Cette odeur était incroyable, a confirmé ensuite le réalisateur. Elle vous prenait vraiment au nez dès qu'on entrait sur le plateau, c'était affreux. Et en même temps, une idée merveilleuse d'avoir pensé à utiliser ça. On avait cette petite boîte avec toutes ces odeurs qui commençaient à se déployer partout... (rires)." Plus sérieusement, il a aussi expliqué : "J'étais intéressé par la mythologie entourant toute cette histoire, cette période de la Renaissance, mais je voulais surtout revenir à l'humain, aux relations de ce couple, au pouvoir. C'est un thriller plus qu'un drame, bien qu'il contienne des éléments dramatiques." Dans notre critique, Première qualifie aussi Le Jeu de la reine en ces termes : "un thriller étouffant sur le violence domestique."

 

Karim Aïnouz a ensuite répété à quel point cette histoire, bien que se déroulant il y a plusieurs siècles ans, était "moderne". Il présente ainsi la reine comme une femme capable de se battre pour survivre dans un monde d'hommes : "Ca fait du bien de constater que ce type de femme existait déjà à l'époque. C'est intéressant de se dire que des personnages vieux de 500 ans ont encore du sens dans notre monde d'aujourd'hui." Une sensation confirmée par son interprète : "Ce que j'ai trouvé incroyable sur ce film, c'était d'entendre la voix de l'héroïne que j'incarnais, raconte Vikander. Elle a écrit sur sa vie, donc on peut lire ses pensées. Je suis partie de là, je l'ai écoutée, j'ai appris à connaître cette femme d'il y a 500 ans."

Au cours de la conférence, Jude Law n'a pas échappé à une question sur la monarchie britannique : "Je vois ça comme du cinéma, même si je suis bien plus obsédé par cet art (que par le roi). Je ne suis pas vraiment ce qui se passe, même si je reconnais qu'historiquement parlant, c'est intrigant. Disons que je m'en fiche du gossip, que cet aspect-là ne m'intéresse pas. En revanche, il y a quelque chose de remarquable quand on regarde les photos (du couronnement de Charles III). Cette façon de faire médiévale qui a encore un écho aujourd'hui, comment tout cela s'inscrit dans notre monde moderne..."