Tim Burton
Première/Abaca

Big Fish reviendra ce soir sur France 5. A sa sortie, en 2004, le réalisateur s'était confié dans Première...

Le 3 mars 2004, Tim Burton sortait Big Fish, l'un de ses films les plus personnels. Après avoir analysé ses obsessions de réalisateur (les yeux, les ponts, les rayures etc.) au sein du n°325, il acceptait une longue interview orchestrée par notre journaliste Gérard Delorme. Extraits d'une rencontre collector, pour patienter jusqu'à la rediffusion du film, à 21h sur France 5.


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"La frontière entre la réalité et l’imaginaire est très floue, expliquait le metteur en scène. Surtout lorsqu’on entre dans les domaines de la mémoire et des histoires. J’ai aimé faire Ed Wood, parce qu’en lisant sa biographie, tout le monde avait une opinion différente des faits. C’est une situation à la Rashomon. La vérité, c’est que tout le monde a une mémoire différente et un point de vue différent sur les événements."

Quand on lui demandait son film préféré au sein de sa propre carrière, il citait déjà l'exemple de l'impossibilité pour un parent de comparer ses enfants : "Ils sont comme des enfants, J’aurais du mal à en préférer un à un autre, même si c’est un gros film hollywoodien. Comme je l’ai déjà dit, j’essaie que tout soit personnel. Mais les trois films avec des Ed ainsi que l’Etrange noël de monsieur Jack comptent beaucoup pour moi. Les gens du studio croyaient si peu à L’étrange Noël qu’ils n’ont même pas sorti de bande annonce. C’est incroyable, quand on pense aux terribles films pour lesquels on fait des BA ! Mais je ne peux pas être objectif avec ce film parce que je l’ai toujours adoré."

Plutôt étrange, 18 ans plus tard, de replonger dans un échange parlant de Charlie et la Chocolaterie comme d'un vague projet : "Je ne peux pas en dire trop parce que nous n’avons pas encore de script." (!) Surtout que le réalisateur se livre comme jamais, parlant de son père, tout juste décédé, de son ex-femme, Helena Bonham Carter, qu'il avait plus de mal à diriger sur le tournage que les autres acteurs et de son premier enfant, donc : "Pour moi, assister à une naissance est l’expérience la plus étrange, effarante et bizarre qui me soit jamais arrivée. C’est considéré comme la chose la plus naturelle et c’est la moins  naturelle."

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