Ça clashe dur dans le Wizarding World ! La brouille entre l'écrivaine et le casting original pourrait bien avoir atteint un point de non retour.
Expeliarmus !
J.K. Rowling vient de jeter un sort brutal à Emma Watson sur les réseaux sociaux. L’autrice de Harry Potter est brouillée avec le casting original depuis des années, suite à ses prises de positions sur la communauté trans, jugées transphobes par beaucoup. Mais cette fois, l'attaque est frontale, sans filtre, traitant la jeune actrice de "petite ignorante qui n'a rien vécu".
Retour en arrière. Au début des années 2020, Emma Watson s'était enjoint à Daniel Radcliffe et ses autres collègues de la saga pour s’opposer publiquement à Rowling. Elle disait à l'époque : "Les personnes trans sont ce qu’elles disent être et elles méritent de vivre leur vie sans être constamment questionnées ou à qui l’on dit qu’elles ne sont pas ce qu’elles affirment être."
Ce mois-ci, la brouille a repris de l'ampleur, après une interview d’Emma Watson dans le podcast On Purpose With Jay Shetty. La star de 31 ans y explique qu’elle peut aimer et chérir son expérience avec Rowling tout en désapprouvant ses positions : "Je ne pense pas que le fait d’avoir vécu cette expérience, ni les valeurs et le soutien que je porte aujourd’hui (à la communauté transgenre), m’empêchent d’aimer Jo et la personne avec qui j’ai partagé ces moments. Je ne croirai jamais que l’un annule l’autre, et je chérirai toujours précieusement cette expérience et cette relation que j'ai eue avec elle". Un message plutôt bienveillant sur le fond, puisqu'elle dit en substance ne pas avoir honte d'avoir travaillé avec l'autrice. Mais sur la forme, J.K. Rowling n'a pas du tout apprécié cette nouvelle sortie la concernant.
Dans un long message publié sur X, elle affirme ne pas avoir besoin "d'attendre une quelconque validation de la part d’un acteur ou actrice qui a incarné l'un de mes personnages. Ce serait aussi absurde que d’aller demander aujourd’hui à mon patron de mes 21 ans quelles opinions je devrais avoir." J.K. Rowling explique que Watson et Radcliffe sont libres d’avoir des opinions qui ne correspondent pas aux siennes, mais qu’elle est agacée que ses anciens collaborateurs se sentent “obligés” de la critiquer publiquement : "Des années après avoir fini de jouer dans Potter, ils continuent d’assumer, de facto, le rôle de porte-paroles du monde que j’ai créé..."
I'm seeing quite a bit of comment about this, so I want to make a couple of points.
— J.K. Rowling (@jk_rowling) September 29, 2025
I'm not owed eternal agreement from any actor who once played a character I created. The idea is as ludicrous as me checking with the boss I had when I was twenty-one for what opinions I should… https://t.co/c0pz19P7jc
Elle raconte ainsi avoir été très agacée par une petite note que lui aurait transmise un jour Emma Watson via un intermédiaire, lui disant : "Je suis tellement désolée de ce que vous traversez". L’autrice juge tous ces commentaires dérisoires et estime que les acteurs de Harry Potter feraient mieux de se taire. Elle étaye :
"Comme d’autres personnes qui n’ont jamais connu la vie adulte sans le coussin de la richesse et de la célébrité, Emma a si peu d’expérience de la vraie vie qu’elle ignore à quel point elle est ignorante ! Elle n’aura jamais besoin d’un centre pour sans-abri. Elle ne sera jamais placée dans une chambre d’hôpital publique mixte. Je serais étonnée si elle a mis les pieds dans une cabine d’essayage de grande surface depuis l’enfance. Ses toilettes publiques sont individuelles et avec un garde du corps devant la porte. A-t-elle déjà dû se déshabiller dans un vestiaire mixte de piscine municipale ? Aura-t-elle jamais besoin d’un centre d’aide aux victimes de viol géré par l’État qui refuse de garantir un service 100 % féminin ? Se retrouver à partager une cellule avec un violeur homme qui s’est identifié comme femme ?"
J.K. Rowling insiste dans la foulée sur ses propres origines modestes, elle qui a longtemps souffert de la pauvreté, avant que Harry Potter ne soit découvert :
"Je n’étais pas multimillionnaire à quatorze ans. Je vivais dans la pauvreté quand j’écrivais le livre qui allait rendre Emma Watson célèbre. Je comprends donc, de par ma propre expérience, ce que signifie pour les femmes et les filles sans ses privilèges la destruction de leurs droits, à laquelle Emma a participé avec tant d’enthousiasme. Le plus grand paradoxe ici, c’est que si Emma n’avait pas décidé dans sa récente interview de déclarer qu’elle m’aimait et me chérissait – un revirement que je soupçonne dicté par le fait qu’elle a remarqué que la condamnation totale de ma personne est un peu moins à la mode qu’avant – je n’aurais peut-être jamais été aussi franche."
Déjà en 2020, J.K. Rowling avait assuré qu’elle ne pardonnerait « jamais » à Watson, Radcliffe et aux autres acteurs de la saga de s’être rangés du côté d’un mouvement qu’elle accuse de vouloir "détruire les droits durement acquis des femmes". La rupture semble totale. Pourtant, Emma Watson assure dans ce podcast avoir encore envie de recoller les morceaux avec la créatrice : "Oui, toujours. J’y crois. J’y crois complètement." Pas certain que ce désir soit partagé.
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