Le fiston Reitman reprend les rênes de la franchise et réalise un film le cul entre deux chaises.
Cinq ans après le reboot féminin de Paul Feig, Jason Reitman reprend le flambeau de son père Ivan pour un troisième volet « officiel » de la saga S.O.S. Fantômes. Exit New York, direction la rase campagne où une mère célibataire (Carrie Coon) et ses deux enfants (la très charismatique Mckenna Grace et Finn Wolfhard de Stranger Things) s’installent dans la maison paumée du grand-père - feu Egon Spengler -, pour y découvrir que le chasseur de fantômes ne s’était pas coupé du monde par hasard… La transmission intergénérationnelle, il ne sera question que de ça dans ce curieux objet à genoux devant la franchise sacrée du padre, néanmoins en lutte permanente pour son indépendance. Des forces contraires qui font jaillir des motifs très personnels du fils Reitman (la rancoeur, la famille dysfonctionnelle), enrobés de nostalgie et d’un humour un rien forcé (l'insupportable personnage fonction nommé Podcast ; les vannes navrantes de Phoebe).
Les adorateurs du premier film - le deuxième est étrangement mis sous le tapis - seront comme dans des chaussons, l'histoire de S.O.S. Fantômes : l'héritage reprenant à peu près tous les éléments scénaristiques qui ont fait la légende. Un peu trop pour son propre bien, notamment dans une séquence finale qui permet de constater de nos yeux les ravages du temps. Pas un Ghostbusters grand cru donc, mais absolument fascinant à ausculter sous l’angle de la figure du père. Et peut-être, si le succès est au rendez-vous, un laisser-passer pour d'autres cinéastes qui voudraient s'approprier la franchise.
Sos Fantômes : l'héritage, 2 h 04, le 1er décembre au cinéma. Bande-annonce :
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