La Folle histoire de Max et Léon n’est pas La Grande Vadrouille de 2016
StudioCanal

En 2016, le Palmashow passait du petit au grand écran. Avec plus ou moins de réussite.

Mise à jour du 26 novembre 2020 : Ce soir, C8 rediffusera La Folle Histoire de Max et Léon, une comédie menée par Grégoire Ludig et David Marsais, les trublions du Palmashow. Alors qu'ils préparent actuellement leur deuxième film pour le cinéma, retour sur cette première expérience, malheureusement pas aussi drôle que prévu.

Le Palmashow commence le tournage de son deuxième film, Les Vedettes

Critique publiée le pour la première fois le 1er novembre 2016 : Exercice hautement délicat. Avec La Folle Histoire de Max et Léon, les excellents Grégoire Ludig et David Marsais expérimentent le périlleux passage de la télévision au cinéma. L’histoire de deux potes d’enfance fainéants et fêtards, qui aimeraient passer leur vie à enchaîner les verres de vin à la guinguette du coin et à draguer les filles. Mais la Seconde Guerre mondiale vient mettre un terme à leur petite routine idyllique et Max et Léon sont envoyés au front, au plus près des balles et des obus. Après avoir déserté, ils se retrouvent malgré eux espions pour la Résistance. 

Saluons la volonté du duo du Palmashow de proposer autre chose que le tout-venant de la pantalonnade écrite vite fait sur un coin de table. La Folle Histoire de Max et Léon est une comédie d’aventures comme la France n’en produit plus depuis bien longtemps, avec pour inspirations évidentes La Grande Vadrouille, La Septième Compagnie ou Papy fait de la résistance. Des références que le film n’atteint malheureusement jamais, même s’il touche régulièrement du doigt l’absurdité nécessaire.

Le projet est plombé par des personnages secondaires creux (moteurs du scénario mais rarement de la marrade), un budget décors pas du tout à la hauteur des ambitions de Ludig et Marsais (la reconstitution de certains lieux fait vraiment carton-pâte) et surtout un tempo comique étrangement irrégulier. Un plan une seconde trop court ou deux secondes trop long et pouf. Une bonne vanne est morte dans l’oeuf, sacrifiée sur l’autel du montage.

Trop de guest, trop de péripéties
Comme le long-métrage ne veut surtout jamais ennuyer, il enchaîne les péripéties avec un rythme effréné et souffre rapidement du syndrome du trop-plein. La bonne dizaine de guests (Kad Merad, Florence Foresti, Monsieur Poulpe, Kyan Khojandi et même… Christophe Lambert) éparpillés tout au long de l’histoire renforce ce sentiment et l’idée que le duo aurait gagné en efficacité à faire durer certaines scènes, au lieu de vouloir systématiquement installer la suivante. 

La Folle Histoire de Max et Léon n’est pas la grosse déconnade cathartique et fédératrice qu’on pouvait attendre, mais surtout une vraie déception venant de deux garçons aussi doués. On les croit cependant assez intelligents pour affûter leur précision comique et tailler dans le gras lors de leur prochain projet ciné. 

Bande-annonce :

La Folle Histoire de Max et Léon - Palmashow... par PremiereFR