Jonathan Groff - Matrix 4 : Combattre Keanu Reeves, "c'est comme faire l'amour à quelqu'un"
Warner Bros

"Quand notre affrontement était fini, je me suis senti très connecté à lui physiquement."

Keanu Reeves (Neo) et Carrie-Anne Moss (Trinity) sont en couverture du nouveau numéro de Première, mais aussi d'Entertainment Weekly, outre-Atlantique, et au sein du sujet consacré au nouveau Matrix de Lana Wachowski, le magazine américain publie quelques propos de l'un des nouveaux acteurs de la saga : Jonathan Groff. On y apprend qu'il était surnommé "le sauvage" pendant la préparation du tournage, à cause de son investissement fou durant l'entraînement pour les scènes de combat.

Le comédien de 36 ans, célèbre pour ses rôles dans les séries Glee et Mindhunter, ainsi que pour son doublage en VO de Kristoff dans La Reine des Neiges, confirme s'être donné à fond, et son partenaire de combat, Keanu Reeves, ajoute : "Oui, il avait beaucoup de puissance." "Je crois que toute l'anxiété que j'avais à l'idée de combattre, tous ces doutes en mode : 'Oh mon Dieu, mais qu'est-ce que je fais là ?' ont augmenté mon implication, mon envie de réussir à le faire avec mes capacités, explique Groff. A la minute où j'ai posé le pied sur le tapis d'entraînement, j'étais prêt à tout lâcher." Ouvertement gay, l'acteur précise qu'il n'avait jamais eu à tourner ce type de scène d'action au cinéma ou à la télévision, bien qu'il ait déjà fantasmé "d'être Jennifer Garner avec sa perruque rouge en train de botter des culs dans Alias." Il ajoute alors : "Avoir l'opportunité de le faire en vrai était à la fois irréel, très fun et valorisant."

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On ne sait pas encore quel rôle tiendra précisément Jonathan Groff dans cette suite, mais ET illustre son interview avec une photo de lui en plein combat contre Keanu Reeves, ce qui confirme que son personnage s'opposera à Neo -sans pour autant confirmer s'il sera le nouvel agent Smith, même si la rumeur court depuis la mise en ligne de la première bande-annonce de Resurrections. La star du film étant déjà bien rodée aux scènes de combat, Groff explique avoir été guidé personnellement par Keanu, qui lui a donné d'excellents conseils avant de se lancer dans une chorégraphie musclée : "Il m'a appris tellement de choses sur l'accord passé entre deux personnes pour pouvoir se frapper sans se blesser. C'est comme faire l'amour à quelqu'un. Quand notre affrontement était fini, je me suis senti très connecté à lui physiquement." Il prend ensuite pour exemple un geste précis, demandé par la réalisatrice en cours de tournage : "Lana m'a dit : 'Si tu peux ouvrir ta main en grand et mettre ton doigt juste sous l'oeil de Keanu avant de lui frapper la tête contre le mur, ce serait super pour la caméra.' J'ai regardé Keanu et il a simplement acquiescé pour dire : 'Vas-y.' Toute cette confiance ! Je veux dire : je devais prendre mon élan, le frapper au visage et ensuite l'assommer contre ce truc. J'ai ressenti qu'il y avait énormément d'amour et de respect qui se dégageait de ces moments."

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Pour finir, Jonathan Groff confirme que Lana Wachowski a changé sa façon de travailler depuis les premiers Matrix. Comme la réalisatrice l'explique dans Première, elle a appris à "lâcher prise", à ne plus tout contrôler sur un plateau. "Elle cherche simplement à capturer des interactions humaines, commente l'acteur. Je crois que ce changement de façon de filmer coïncide avec sa propre transition (Lana a changé de sexe en 2008 après la sortie de Speed Racer, ndlr). Elle nous a expliqué qu'au début, elle storyboardait toutes les scènes, un peu comme des comics, avant de les recréer plan par plan à l'écran, parce qu'elle voulait contrôler de près sa narration. Il y avait tellement de contrôle en elle. Puis, quand elle a pleinement pris conscience de son identité, cela s'est aussi ressenti dans son travail, elle a compris qu'elle pouvait capturer des choses vraies sans les contrôler." Il détaille aussi qu'elle a insisté pour que Matrix Resurrections soit ressenti par tout le monde sur le plateau comme "la création d'un groupe, d'un ensemble de gens. C'était très important pour elle qu'on ressente cet esprit de groupe, qu'on comprenne que le film serait le fruit d'un effort commun." Lors de la fête de fin de tournage à San Francisco, elle a ainsi fait un discours, se souvient Jonathan Groff : "Elle nous a dit : 'Ces expériences sont terminées avant même que vous en ayez conscience. Je veux juste que vous vous souveniez de moments précis de cette aventure, même si elle vous semble longue et fatigante pour l'instant, et qu'il nous reste encore tant de travail à faire.' Elle a cette énergie spéciale, qui nous permet de nous montrer vulnérable et de sauter spirituellement d'un immeuble avant chaque prise."

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