Cruella
Walt Disney Studios Motion Pictures

Graig Gillespie nous offre une préquelle des 101 dalmatiens, avec Emma Stone et Emma Thompson.

W9 rediffusera ce soir Cruella, l'adaptation libre et en live des 101 Dalmatiens par les studios Disney. Première vous le conseille, surtout si vous aimez Emma Stone (La La Land) et Emma Thompson (Love Actually).

Londres, années 70. Emma Stone reprend le mémorable rôle de Glenn Close, qui jouait Cruella d'Enfer en 1996 (et qui a laissé son long manteau de fourrure pour devenir productrice déléguée de cette préquelle). Dans le nouveau Cruella de Graig Gillespie, la jeune Estella grandit et évolue dans la capitale anglaise, dans un monde de mode rocambolesque aux allures de fête. Le réalisateur nous plonge dans les prémices d’une vie, celle d’Estella/Cruella De Vil (son nom en VO), avant qu'elle ne devienne celle que l’on connaît tous : la fameuse voleuse de dalmatiens. Subliment porté par un casting de qualité, le film met en scène deux Emma : Stone, dans le rôle titre, et Thompson dans celui de la baronne von Hellman.

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Cruella n’est pas sans rappeler Le Diable s’habille en Prada, avec une figure imposante et impressionnante incarnée par Emma Thompson, qui joue son rôle à la perfection. Celui d’une baronne, hautaine et méprisable, obnubilée par son propre succès. Elle est tout sauf modeste et on ne peut que la haïr – une performance aux antipodes de ses rôles habituels - tant elle manque cruellement d’humanité, du début à la fin. Emma Stone, quant à elle, confirme à nouveau sa réputation de grande actrice. Avec cette partition, elle prouve qu’elle est bel et bien une actrice-caméléon, embrassant parfaitement le caractère quasi schizophrénique de Cruella. Mais, accompagnée de ses deux acolytes de toujours, elle forme aussi un trio attendrissant, qui rythme le film. Le tout dans des tenues grandioses qui témoignent du travail réfléchi de la costumière Jenny Beavan. Un détail qui a son importance dans un film qui se déroule dans le milieu de la mode.

Reposant sur une histoire originale, assez prenante et pas du tout enfantine pour un film inspiré de l’univers Disney, Cruella nous ramène assez au dessin-animé originel, si ce n’est l'aspect physique de son protagoniste – de la coiffure au maquillage – ou les trois malheureux dalmatiens. On ne voit pas les 2h14 passer, et on sent que Gillespie s'est amusé à la mise en scène, tout comme les acteurs ont pris plaisir à jouer dedans, et même les très jeunes comédiens – une dizaine d’années seulement – qui endossent les rôles des protagonistes enfants. Un projet réussi, et quelque peu étonnant pour le réalisateur, dont le dernier film était le biopic oscarisé, Moi, Tonya, en 2017.

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Gillespie a aussi pris des libertés concernant la vie de Cruella, en témoignent l’intrigue, les costumes et la musique. Ce dernier point est un des autres grands succès du film : passant les années 60, 70 et même 80 en revue, la bande son est parfaitement choisie et vient couronner, telle une cerise sur le gâteau, ce projet diaboliquement mené de bout en bout. Un film que personne ne réclamait mais qui s'impose comme la piqûre de fun incontournable de cet été post crise sanitaire. 

Bande-annonce :


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