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"Il n'y a pas une femme au monde qui n'ait rêvé d'être Angélique.Il n'y a pas un homme au monde qui n'ait rêvé d'Angélique."La bande annonce d'Angélique Marquise des Anges s'ouvrait sur ces mots péremptoires, mais c'était en 1964. A peine 8 ans s'était écoulés depuis la parution du roman d'Anne et Serge Golon qui s'est vendu à 50 millions d'exemplaires dans le monde, et la promo avait un boulevard. 50 ans après, pas sûr que les stats soient les mêmes. Non seulement plus personne ne rêve d'Angélique mais plus grand monde ne connaît Angélique. C'est donc Ariel Zeitoun qui la rappellera au bon souvenir des jeunes générations avec son remake appliqué dont nous découvrons la première bande annonce. Et il faudra peut-être taper plus fort.La jeune Nora Arnezeder reprend le rôle de Michèle Mercier et Gérard Lanvin celui de Robert Hossein, l'époux plus âgé (dans la version 2013, beaucoup plus âgé) et abîmé à qui on la marie de force mais pour qui la jeune Angélique finit par nourrir un amour indéfectible. La promesse est toujours la même : au siècle de Louis XIV, de l'aventure, du danger, de l'amour et un peu d'érotisme, un cocktail gagnant dans les années 1960 où l'on produisait à la chaîne des jolis films en costume. Mais en 2013 ? La bande annonce, qui met l'accent sur l'érotisme avec des plans dénudés et enchaîne les adjectifs forts pour faire monter la sauce, ne verse pourtant pas dans la surenchère. Que reste-t-il à un vieux film d'aventure, de bons sentiments et de cape et épée sans son charme désuet ? La nouvelle Angélique pourra-t-elle relancer la machine à fantasmes d'un public biberonné aux méga blockbusters violents, sexys ou super-héroïques ?Réponse à partir du 18 décembre.