Toutes les critiques de Nuit #1

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Un homme et une femme couchent ensemble après s’être rencontrés en boîte de nuit puis, peu à peu, se parlent et se dévoilent enfin. Entre théâtre introspectif et cinéma expérimental, ce premier long métrage à deux personnages et au décor quasi unique fait naître des qualités de ses défauts. Bavard et démonstratif, il est aussi singulièrement sincère et osé. Surtout quand il détaille le désarroi existentiel de jeunes gens souffrant d’une perte de repères et d’isolement, en ville ou dans le monde du travail.

Les critiques de la Presse

  1. Gala
    par La rédaction de Gala

    Ce film passionnant, est construit comme un thriller qui surferait sur des interrogations intimes. Sa grande richesse réside aussi dans les divers niveaux de lecture qu'il propose, symbolique notamment, mais toujours de manière limpide.

  2. Minneapolis Star Tribune
    par Colin Cobert

    Les dialogues sont parfois un peu niais, ils ne sont pas vraiment philosophiques, mais les sentiments sont électriques.

  3. LA Times
    par Betsy Sharkey

    Emond explore des thèmes similaires qu’elle a déjà exploité dans ses courts métrages. Mais elle garde toujours cette contemplation élégante, à travers sa réalisation, de la jeunesse et de leurs difficultés rencontrées pour se mettre à nu et dévoiler leur sentiment

  4. Le Point
    par Florence Colombani

    le Québec fourmille d'autres talents comme la réalisatrice de ce premier film générationnel, Anne Emond, qui peint, à travers la rencontre amoureuse d'une nuit, le portrait d'une jeunesse désenchantée. Avec une crudité qui déjoue les pièges du romantisme facile, la cinéaste filme la rencontre de Clara (remarquable Catherine de Léan) et Nikolaï (Dimitri Storoge), leurs ébats un peu glauques après une rave party, et leurs confidences les plus intimes, écrites dans une langue magnifique et brutale. Le mal de vivre est le vrai sujet de ce film faussement sexy, qui évoquerait presque Rohmer dans son goût des mots et de l'étude psychologique. Une réussite.

  5. Washington Post
    par Mark Jenkins

    A l’image d’une pièce de théâtre filmée, on retrouve une série de monologue qui se succède, dans lesquels les personnages font part de leur mal être profond et se complaisent dans cette situation.

  6. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Film très sobrement mis en scène, presque un huis clos, le premier long métrage d’Anne Émond est une belle découverte.

  7. Critikat.com
    par Marianne Fernandez

    Après le face-à-face chilien En la Cama distribué en France il y a cinq ans, c’est au tour d’un premier film québécois de s’intéresser à l’intimité physique et nocturne que partagent deux inconnus. Si le thème de la rencontre amoureuse est d’un intérêt scénaristique assez vaste, ouvrant le champ des possible, Nuit #1 s’échine à le refermer inlassablement. À l’ouverture à l’autre, à la découverte de l’inconnu, Anne Émond préfère le repli sur soi et la représentation de l’angoisse de vivre de la jeunesse, dans un austère huis clos, lassant, centré sur l’ego de ses personnages.

  8. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Le film d'Anne Émond renvoie à une tradition du cinéma moderne qui conjugue naturalisme des situations et stylisation littéraire. Les longs monologues, que l'on devine très écrits, mélange de banalités et d'intuitions touchantes, captés par des plans fixes (ce qu'il y a de plus impressionnant dans le film), constituent les points forts d'une œuvre qui accorde aux comédiens une attention constante mais exigeante.

  9. Les Fiches du cinéma
    par Cyrille Latour

    Bien que dédié "à la jeunesse", "Nuit #1" se contente de recycler des formes passées, inspirées d'Eustache ou de Rohmer. Reste la saveur toute littéraire des dialogues et le jeu des acteurs.

  10. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    « Nuit#1 » est un film séduisant mais aussi agaçant, modeste mais porté par de belles exigences plastiques, quoique parfois un peu ostentatoires. Et sur lequel plane l’ombre souvent envahissante de Chantal Akerman et de Jacques Doillon.

  11. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Avec ses partis pris radicaux, ce premier film canadien décourage plus qu'il ne dérange. La lumière est au bout du tunnel, mais elle est longue à venir.