-
Nicolas Keitel raconte que Louise est née d’une image qui le hante : deux gamines recroquevillées dans un escalier qui entendent leur mère se faire battre par son conjoint. Soit le point de départ de ce premier long et de la fuite d’une des deux sœurs du domicile familial pour entamer une nouvelle vie sous une autre identité. Avant que, 15 ans après, elle retrouve la trace de sa mère et de sa sœur, réussisse à entrer en contact avec elles sans dire qui elle est et finisse par se demander si et quand elle doit leur révéler qui elle est. Prix du public au festival de Saint- Jean- de Luz, Louise est un film dominé par une tension permanente où Keitel mêle les genres – thriller psychologique, mélo, drame familial – avec une dextérité qui tue dans l’œuf toute facilité lacrymale. Un vrai film d’actrices aussi où le trio formé par Diane Rouxel, Salomé Dewaels et Cécile de France apporte relief et justesse à cette chronique déchirante sur la résilience et le pardon.



