Affleck Jackson Dérapages incontrolés
UIP

Un duo chic et choc est au programme ce soir de 1 dose de ciné sur France Ô : Ben Affleck- Samuel L. Jackson qui se font face dans ce thriller prenant, signé par le réalisateur de Coup de foudre à Noting Hill.

Un air de déjà vu

C’est l’histoire de deux New- Yorkais qui n’auraient jamais dû se rencontrer : Gavin Banek (campé par Ben Affleck, alors en pleines retakes de Pearl Harbor), jeune et brillant avocat en pleine ascension et Doyle Gipson (interprété par Samuel L. Jackson, présent cette même année 2002 dans Star Wars, épisode II : L’attaque des clones), agent d’assurance en instance de divorce. Leurs trajectoires vont pourtant bel et bien se croiser alors que l’un et l’autre roulent vers le tribunal. Et l’accrochage a priori banal de leurs voitures aura des dommages collatéraux aussi inattendus et disproportionnés. La trame de ce thriller rappelle celle d’un autre film américain, sorti 15 ans plus tôt : Les filous de Barry Levinson où il était question d’un choc entre deux Cadillac conduites dans Baltimore par deux VRP campés par Richard Dreyfuss et Dany De Vito au cœur des sixties. Et comme un parfait passage de relais, Dérapages incontrôlés connaîtra un remake… en Inde, en 2006 : Taxi No. 9 2 11: Nau Do Gyarah

De la Grande- Bretagne à Hollywood

Tourné trois ans après le triomphe de Coup de Foudre à Noting Hill, le réalisateur sud- africain Roger Michell implanté jusque là en Grande- Bretagne traversait pour la première fois l’Atlantique avec Dérapages incontrôlés. Ce thriller fut son tout premier film américain. Une expérience qu’il n’a réitéré depuis qu’à une seule reprise : Morning glory, comédie romantique située dans les coulisses du petit écran qui réunit devant sa caméra en 2010 Rachel McAdams, Harrison Ford ou encore Diane Keaton. Michell a décidément le sens du casting chic et choc.

Un grand metteur en scène de l’autre côté de la caméra

Parmi la distribution de ce Dérapages incontrôlés, on remarque un homme plus habitué à se trouver de l’autre côté de la caméra : Sydney Pollack, le réalisateur de Tootsie et Out of Africa qui signera trois ans plus tard ce qui resteront comme ses derniers longs métrages : L’interprète et le documentaire Esquisses de Frank Gehry. Avant de devenir cinéaste, Pollack avait d’abord fait l’acteur sur scène et à la télé dans les années 50. Et une fois passé à la mise en scène, il revint régulièrement à ses premières amours, surtout à partir des années 80, devant les caméras de Robert Altman (The player), Woody Allen (Maris et femmes), Stanley Kubrick (Eyes wide shut) ou encore Danièle Thompson (Fauteuils d’orchestre).