Cette semaine au cinéma, Keira Knightley entame une thérapie, les Chipmunks refrappent un grand coup et Brendan Gleeson et Don Cheadle doivent bosser ensemble malgré eux.Choix numéro 1 : A dangerous method, de David Cronenberg, avec Michael Fassbender, Keira Knightley, Viggo MortensenSynopsis : Zurich, 1904. Carl Jung, 29 ans, psychiatre, est au début de sa  carrière et partage sa vie avec sa femme, Emma. S’inspirant  des travaux de Sigmund Freud, Jung tente le traitement  expérimental connu sous le nom de psychanalyse sur Sabina  Spielrein, âgée de 18 ans. Sabina, jeune Russe cultivée qui  parle l’allemand, a été diagnostiquée «hystérique», et a la  réputation d’être agitée et violente. Lors de ses séances avec  Jung, elle expose une jeunesse gâchée par les humiliations  et une composante sexuelle sado-masochiste. Grâce à leur  correspondance, Jung parvient à une grande complicité  intellectuelle avec Freud, sur le cas de Sabina. Freud  demande à Jung de traiter un collègue, Otto Gross,  toxicomane et amoraliste impénitent. Sous son influence,  Jung va balayer sa propre éthique et se laisser aller à  son attirance envers Sabina. C’est le début d’une liaison  dangereuse dont les conséquences vont être aussi  inattendues que fondamentales.Le film est présenté en compétition lors de la 68è Mostra de Venise.L’avis de Première : Il y a une dimension académique évidente dans A Dangerous Method. Cronenberg y traite avant tout d’un « grand sujet » : la naissance de la psychanalyse – ou, peut-être, son échec. En effet, le film, adapté de la pièce de Christopher Hampton, montre qu’avant même d’arriver à fédérer ses disciples, Freud s’est brouillé avec le plus doué d’entre eux (Jung) pour de mesquines rivalités liées à une femme. Le réalisateur raconte cet épisode avec la patience d’un prof attentionné et sans condescendance. Si le film donne une leçon d’histoire, elle est dispensée non pas comme une punition, mais comme un agréable divertissement. Inévitablement, une grande partie des informations passe par les échanges, parlés ou écrits, entre Freud et Jung, le tout étant jalonné d’indices que le spectateur est libre d’interpréter. Certains événements fameux sont retranscrits avec une distance impartiale qui peut passer pour antidramatique : la bibliothèque qui craque, révélant le mépris de Freud vis-à-vis de l’importance accordée par Jung à la parapsychologie ; ou, plus tard, l’évanouissement du fondateur de la psychanalyse lorsqu’il se rend compte que son disciple s’éloigne de lui. Les interprètes sont tous impeccables, à commencer par Viggo Mortensen, qui fume le cigare comme s’il l’avait fait toute sa vie. On peut d’ailleurs se demander si Cronenberg n’a pas fait exprès d’insister sur la portée symbolique de ce long objet que Freud introduit sans arrêt dans sa bouche avec un plaisir évident...Bande-annonce : Choix numéro 2 : Alvin et les Chipmunks 3, de Mike Mitchell, avec Jason Lee, David Cross, Alyssa MilanoSynopsis : En vacances sur un bateau de croisière, Alvin, Simon, Théodore et les Chipettes font les 400 coups. Lorsqu'ils dérivent sur une île déserte, ils profitent de ce décor paradisiaque pour faire ce qu'ils préfèrent le plus : chanter et danser !L’avis de Première : Non communiquéBande-annonce : Choix numéro 3 : L’Irlandais, de John M McDonagh, avec Brendan Gleeson, Don Cheadle, Mark StrongSynopsis : Boyle est un flic anglais, flegmatique et solitaire, amateur de Guinness, de poésie et de prostituées à ses heures perdues. Dans son village de la côte irlandaise, il passe ses journées à faire respecter la loi... au pub local.Malheureusement pour lui, des trafiquants de drogue ont jeté leur dévolu sur cette région endormie comme base de leurs opérations... Le FBI dépêche alors sur place son meilleur expert anti-drogue, l’agent Everett. Entre le flic anglais, bedonnant et raciste, et le super-agent du FBI, noir et inflexible, la coopération va s’avérer difficile…L'avis de Première : Principal pilier de ce polar désinvolte, Brendan Gleeson joue un flic individualiste qui prend de l’ecstasy, fréquente les putes et s’excuse d’être raciste (« Je n’y peux rien, je suis irlandais. ») Lorsqu’un agent du FBI débarque pour serrer des trafiquants, il refuse de l’aider et fait les choses à sa façon, comme un shérif de western (plusieurs références musicales font d’ailleurs des clins d’œil au genre). Sans l’humour et l’énergie de son interprète principal, le film n’aurait pas dépassé ses frontières. Au lieu de ça, il a remporté plusieurs prix au festival de Dinard, dont celui du public.Bande-annonce :