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Pulp Fiction a 20 ans : le best-of de Quentin Tarantino

Février 1998 : Quentin Tarantino est en couv' de Première

Il faudra en effet attendre 4 ans pour que Quentin Tarantino présente un nouveau film. En début d'année 1998, il accepte un nouvel entretien avec <em>Première. </em> Il est alors en pleine promotion de <em>Jackie Brown,</em> mais revient longuement sur la préparation de Pulp Fiction, ainsi que sur son succès :"J'ai toujours voulu avoir du succès. Plus vous avez de succès, plus vous avez de pouvoir. Aujourd'hui, je n'ai pas besoin de la participation d'un acteur à la mode pour réussir à monter un film. C'est ça, le vrai pouvoir : ne pas avoir besoin d'un Cruise ou d'un Tom Hanks pour faire son film. Ça ne veut pas dire que je refuserait de travailler avec ces mecs-là dans mes films, mais ce serait ma décision. Je veux être autosuffisant. Mais c'est arrivé très vite et ça, c'était inattendu. Je suis devenu un adjectif plus tôt que je ne l'avais prévu. Aujourd'hui, un film sur trois est qualifié de 'tarantinesque'."

Novembre 1994 : Le casting du film est en une du magazine

<em>Première</em> consacre un dossier entier au film, avec deux entretiens, un de Quentin Tarantino et un de John Travolta, plus un sujet dédié aux 'pulps', ces magazines bons marchés qui ont marqué l'histoire américaine.Morceaux choisis :"J'ai envie de faire tellement de films et, en même temps, je sais parfaitement que je ne pourrai pas tous les faire. Alors, j'essaie de fourrer trois genres différents dans chacun d'eux. Reservoir Dogs était à la fois un film de gangsters nouvelle vague, sur un hold-up, et un film sur les relations d'un groupe de mecs. Dans Pulp Fiction, on trouve trois histoires de crime, l'histoire d'un boxeur et celle d'un triangle romantique dangereux ."

2006 : le drôle d'hommage d'Alain Chabat

Novembre 2006, les lecteurs de<em> Première</em> élisent <em>Pulp Fiction</em> "meilleur film de ces 30 dernières années". Pour l'occasion, Alain Chabat, qui allait être à l'affiche de Prête-moi ta main, se prête au jeu et se déguise en Uma Thurman en couverture du magazine ! A l'intérieur, il se prend aussi pour Amélie Poulain.<em>"Comment vous êtes-vous senti dans la peau d'Uma Thurman ?",</em> demandent les journalistes Sophie Grassin et Ghislain Loustalot.  <em>"Glamour, sexy et généreuse"</em>, répond Chabat amusé. "Et en Amélie Poulain ?" "J'avais l'impression d'être sa grand-mère. Toutes mes excuses à Audrey Tautou et Jean-Pierre Jeunet."

L'après Pulp Fiction

Quelques mois après la projection cannoise de Pulp Fiction, son réalisateur est toujours en pleine promotion du film et il ne rêve que d'une chose : prendre des vacances ! <em>"Etre derrière la caméra ne me manque pas. J'adore ça mais je suis toujours inhibé à l'idée de recommencer et de savoir que c'est tout ce que je ferai pendant un an. C'est comme se trouver face à la montagne avant de l'escalader. Quand j'étais plus jeune, je voulais être comme Fassbinder et faire quarante-deux films en dix ans. Après en avoir réalisé deux, j'ai changé d'avis.."</em>

Des films pour l'avenir

"Vous êtes toujours aussi sûr de vous ?", lui demandait Lynn Hirschberg  en fin d'interview. <em>"Pourquoi devrais-je avoir la trouille ? Vous faites votre boulot et c'est la seule chose qui compte vraiment. Ça a l'air pompeux de le dire, mais j'ai construit toute ma carrière sur le courage. Je fais tout ça pour le jour où je serai vieux et où je ne travaillerai plus. Ce n'est pas pour l'instant présent. Je ne fais pas des films pour aujourd'hui. Je fais des films pour dans quarante ans."</em>

Et Clint Eastwood

A propos des salaires mirobolants des stars hollywoodiennes et de certains réalisateurs, Tarantino prend l'exemple de Clint Eastwood, qui demande un cachet correct à la Warner Bros, alors qu'il a du succès et qu'il pourrait être plus gourmand auprès de ce gros studio : <em>"Je construis mes affaires comme il le fait lui. Quand il travaille pour la Warner, il ne prend pas grand-chose, fait le prix pour le prix convenu, et putain, quand les films font du fric, il est payé ! C'est mon héros."</em>

Ses modèles : Jane Campion

"Pendant la pré-production de Pulp, True Romance (dont il était le scénariste, ndlr) est sorti en salles et n'a pas marché. J'ai eu peur. Je me suis dit qu'il n'y avait peut-être pas de public pour ce que je voulais faire. Mais l'exemple de Jane Campion m'a redonné confiance. Cette année-là, elle a eu son premier succès avec La leçon de piano. Aucun de ses films précédents ne laissait supposer qu'elle toucherait un jour le grand public. Mais en faisant le bon film avec la bonne histoire, elle l'a trouvé."

La violence de ses films faisait déjà débat

"Franchement, la violence ne me pose pas plus de problème que la danse ou les sous-titres. Je qualifierais mes deux premiers films d'histoires de crime qui, par définition, est un genre violent. Je n'ai pas peur de montrer la violence. Je la trouve cinématographique, au contraire. J'aime d'ailleurs cette citation de Godard: 'Il n'y a pas de violence dans Pierrot le fou, seulement la couleur rouge.'."Jean-Luc Godard est l'un des modèles de Quentin Tarantino, mais malheureusement pour lui, l'inverse n'est pas vrai : <strong><em>"Tarantino est un pauvre garçon"</em>, lâchait le cinéaste en début de semaine à la radio</strong>.

Avant Pulp Fiction, il a failli réaliser Speed

"On m'avait proposé de réaliser Speed, mais, à l'époque, je savais déjà que mon prochain film serait Pulp Fiction. J'avais déjà pris ma décision. Loin de moi l'intention de dénoncer Hollywood. Tous les ans, il y a suffisamment de bons films qui proviennent des grands studios et qui justifient leur existence. Bien sûr, il y en a également des tas qui sont merdiques et médiocres. Je me trouve actuellement en position de force parce que j'écris mon propre matériau."

Tristar aurait préféré Johnny Depp à Tim Roth

Avant que Miramax ne s'occupe de Pulp Fiction, c'est Tristar qui devait le produire. Mais son président, Mike Medavoy, n'avait pas la même vision du film que Tarantino :"Ils savaient très bien qu'ils ne pourraient pas me contrôler. Il fallait qu'ils achètent tout le package ou qu'ils laissent tomber. Je leur ai donné une liste de noms. Par exemple, pour le Pumpkin, il était marqué : « le rôle sera offert à Tim Roth », qui l'a finalement eu. « Si Tim Roth refuse, le rôle sera offert à la prochaine personne sur la liste, etc » Il n'y avait pas de peut-être, c'était comme ça. Medavoy a lu la liste, etc » Il n'y a pas de peut-être... C'était comme ça. Medavoy a lu la liste, puis a organisé une grande réunion. Il a commencé ainsi : « Tim Roth est un très bon acteur, mais Johnny Depp est aussi sur la liste. Je préfèrerais qu'on lui offre le rôle. S'il refuse, ce devrait être Christian Slater. Ça serait mon ordre de préférence. « J'ai pu alors lui poser la question à mille francs : « Croyez-vous vraiment que Johnny Depp, dans le rôle de Pumpkin, qui n'apparaît que dans la première et la dernière scène, changera ne serait-ce que d'un dollar les recettes du film ? ? Non, pas un centime. Mais je me sentirai mieux. » Rien à ajouter après ça. Tout est dit. Je ne veux pas faire de films de cette façon."

Pulp Fiction a 20 ans : le best-of de Quentin Tarantino

Pour fêter dignement les 20 ans de Pulp Fiction,<em> Première</em> fouille dans les archives et vous propose un best-of des meilleures réflexions de Quentin Tarantino au sein du magazine. Rencontré par Jean-Paul Chaillet en 1994, il n'était pas encore un cinéaste star, mais quatre ans plus tard, en pleine promotion de Jackie Brown, il avouait à Lynn Hirschberg :<em> "Je suis devenu un adjectif plus tôt que je ne l'avais prévu. Aujourd'hui, un film sur trois est qualifié de 'tarantinesque'."</em>Le film est devenu culte, même si sa Palme était à l'époque controversée. Il sera projeté ce soir sur la Croisette, au Cinéma de la Plage, en présence du réalisateur et de deux de ses acteurs principaux : Uma Thurman et John Travolta. Tarantino a également été choisi pour <strong>présenter le film de clôture demain</strong> : <em>Pour une poignée de dollars</em>. Il rendra hommage à Sergio Leone et Clint Eastwood. Une manière de boucler la boucle : il y a 20 ans, c'est lui qui remettait à Quentin la palme pour<em> Pulp Fiction</em>. Un moment fort de sa carrière, tant QT admire le travail d'Easwtood. Lors de la soirée, il croisera par ailleurs un autre modèle : Jane Campion.<em> "Elle m'a redonné confiance"</em>, avouait-il à <em>Première</em> en 1998, se souvenant d'une autre palme, celle reçue pour La Leçon de Piano en 1993.En attendant ces deux soirées qui s'annoncent nostalgiques, retournons dans le temps quelques instants avec Quentin Tarantino (ainsi qu'un autre réalisateur surprise à la fin).Voir aussi :<strong>VIDEOS - Quentin Tarantino et Cannes : une belle histoire d'amour</strong><strong>Pulp Fiction, Mary Poppins et Les Sept Mercenaires sont officiellement des oeuvres d'art majeures</strong>

Pour fêter dignement les 20 ans de Pulp Fiction, Première fouille dans les archives et vous propose un best-of des meilleures réflexions de Quentin Tarantino au sein du magazine. Rencontré par Jean-Paul Chaillet en 1994, il n'était pas encore un cinéaste star, mais quatre ans plus tard, en pleine promotion de Jackie Brown, il avouait à Lynn Hirschberg : "Je suis devenu un adjectif plus tôt que je ne l'avais prévu. Aujourd'hui, un film sur trois est qualifié de 'tarantinesque'."Le film est devenu culte, même si sa Palme était à l'époque controversée. Il sera projeté ce soir sur la Croisette, au Cinéma de la Plage, en présence du réalisateur et de deux de ses acteurs principaux : Uma Thurman et John Travolta. Tarantino a également été choisi pour présenter le film de clôture demain : Pour une poignée de dollars. Il rendra hommage à Sergio Leone et Clint Eastwood. Une manière de boucler la boucle : il y a 20 ans, c'est lui qui remettait à Quentin la palme pour Pulp Fiction. Un moment fort de sa carrière, tant QT admire le travail d'Easwtood. Lors de la soirée, il croisera par ailleurs un autre modèle : Jane Campion. "Elle m'a redonné confiance", avouait-il à Première en 1998, se souvenant d'une autre palme, celle reçue pour La Leçon de Piano en 1993.En attendant ces deux soirées qui s'annoncent nostalgiques, retournons dans le temps quelques instants avec Quentin Tarantino (ainsi qu'un autre réalisateur surprise à la fin).Voir aussi :VIDEOS - Quentin Tarantino et Cannes : une belle histoire d'amourPulp Fiction, Mary Poppins et Les Sept Mercenaires sont officiellement des oeuvres d'art majeures