Qui m'aime me suive (2019)
Apollo Films

Daniel Auteuil et Bernard Le Coq essayent de (re)conquérir l'actrice dans ce film de 2019 à (re)voir sur France 3.

Gilbert (Dnaiel Auteuil) et Simone (Catherine Fort), retraités, vivent chichement sur la retraite de Gilbert, ancien garagiste. Tandis que Gilbert s'adonne à la sculpture, Simone, elle, se passionne pour Epicure et pour Etienne (Bernard Le Coq), leur voisin cycliste. Mais quand Etienne déménage, Simone, livrée à elle-même, exaspéré par l'aigreur de son mari, décide de le quitter. Aussitôt, Gilbert part à sa poursuite, bien décidé à la reconquérir. Mais Simone a goûté à une autre vie, et elle n'est pas prête à retrouver son foyer étriqué et ses petites habitudes. Qui a dit que la retraite était ennuyeuse ? Ou seulement paisible ? Servi par un trio d'acteurs épatants, José Alcala signe une belle comédie transgénérationnelle qui fait voler en éclat les clichés.

Attention à ne pas confondre Qui m'aime me suive avec un autre film français éponyme, réalisé par Benoît Cohen en 2005 avec Mathieu Demy, Julie Depardieu et Romane Bohringer. Dans ce film de 2019, diffusé ce soir sur France 3, ce sont Catherine Frot, Daniel Auteuil et Bernard Le Coq les vedettes, filmées par José Alcala, qui avait déjà dirigé l'actrice dans Coup d'éclat. Cette comédie dramatique et romantique vaut-elle le coup ? Voici la critique de Première, publiée à sa sortie.

Simone est mariée depuis toujours à Gilbert, retraité aigri. Alors quand part le fougueux Étienne, son amant et voisin d’en face, et ami d’enfance de Gilbert, Simone décide de s’en aller. Qui l’aime la suive... On pourrait résumer le nouveau film du rare José Alcala (l’intéressant Coup d’éclat date de 2011) par la formule « Jules et Jim chez les seniors » : Daniel Auteuil et Bernard Le Coq se disputent les faveurs de Catherine Frot, insaisissable sexagénaire qui troque sa vie rangée pour la frivolité et la liberté. La description de la France de la débrouille (et de ces retraités touchés de plein fouet par la crise) et des idéaux soixante-huitards réduits à des souvenirs douloureux laisse augurer du meilleur. Mais les trop grosses ficelles scénaristiques finissent par plomber les meilleures intentions.