Venantino Venantini
Capture d'écran/Gaumont

Le comédien, qui avait un demi-siècle de carrière, a tenu son dernier rôle dans Maryline de Guillaume Gallienne sorti l'an dernier.

Le comédien Venantino Venantini est mort le 8 octobre 2018, à l'âge de 88 ans des suites d'une complication post-opératoire, nous rapporte Il Messaggero : il était surtout connu pour son rôle de Pascal, le spirituel bras armé de Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner ("seulement, de nos jours, il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L'esprit fantassin n'existe plus, c'est un tort", c'était lui). Né le 17 avril 1930 à Fabriano, il voulait devenir peintre: au milieu des années 1950, grâce à une bourse, il part pour Paris à l'École nationale supérieure des beaux-arts.

Après avoir tâté de la figuration pour payer ses études (il apparaît en palefrenier dans Ben-hur de William Wyler), il joue dans L'odyssée nue (Franco Rossi, 1960). Trois ans plus tard, il tourne Les Tontons flingueurs et noue une solide amitié avec Lautner, pour lequel il sera dans Des pissenlits par la racine (1964), La Grande sauterelle (1967), Laisse aller... c'est une valse (1971), Il était une fois un flic (1972) et Flic ou Voyou (1972). On l'a aussi vu chez Gérard Oury face à Louis de Funès dans Le Corniaud (1965) et La Folie des grandeurs (1971). Roger Vadim, Ettore Scola ou encore l'américain Richard Donner l'ont également employé. En 1978, il interprète le chauffeur de Michel Galabru dans La Cage aux folles.

Plus récemment, il a tourné en France chez Samuel Benchetrit dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster (2007), Pierre Jolivet dans Je crois que je l'aime (2007), Frédéric Berthe dans Nos 18 ans (2008) ou encore Richard Berry dans L'immortel (2008). Il a joué le père de Jean Dujardin dans Un plus une de Claude Lelouch en 2015, il figure au casting de La Vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc et Marseille de Kad Merad. Sa dernière apparition était dans Maryline de Guillaume Gallienne, sorti en novembre 2017. Autant dire que Pascal, "le dernier des Tontons flingueurs" (c'était le titre de son autobiographie publiée en 2015) n'avait jamais pris sa retraite.