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Le Choix de Première : Jappeloup de Christian DuguaySynopsis : Au début des années 80, abandonnant une carrière d’avocat prometteuse, Pierre Durand se consacre corps et âme à sa passion, le saut d’obstacle. Soutenu par son père, il mise tout sur un jeune cheval auquel personne ne croit vraiment : Jappeloup. Trop petit, trop caractériel, trop imprévisible, il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes remarquables. De compétition en compétition, le duo progresse et s’impose dans le monde de l’équitation. Mais les JO de Los Angeles sont un terrible échec et Pierre prend alors conscience de ses faiblesses. Avec l’aide de Nadia, sa femme, et de Raphaëlle, la groom du cheval, Pierre va regagner la confiance de Jappeloup et construire une relation qui va les mener aux JO de Séoul en 1988.L'avis de Première: "On connaît tous plus ou moins le destin sportif de Pierre Durand, dont le sacre olympique dans la discipline du saut d’obstacles à Séoul en 1988 constitue le point d'orgue de ce biopic qui vaut moins par son final fédérateur que par le parcours humain du bonhomme. Le film met notamment en relief sa relation complexe avec son père (Auteuil, dans l'un de ces rôles empathiques dont il a le secret), ses emportements d’enfant gâté, son entêtement confinant à la bêtise, ses manières de putschiste (il fit virer Jacques Rozier, le capitaine de l’équipe de France d’équitation)... Guillaume Canet, ici scénariste et acteur pleinement investi (il fut cavalier de haut niveau), n’occulte aucune zone d’ombre du personnage et laisse le soin à Christian Duguay, talentueux réalisateur canadien qui monte également, de mettre en scène les moments-clés avec une certaine maestria. De l’habile montage parallèle du début à la première rencontre, sans paroles et d'anthologie, entre Durand (Canet) et Rozier (Karyo), en passant par toutes les scènes de compétitions et d’intimité que partagent Durand et sa femme, il y a une adéquation parfaite entre la forme, ambitieuse, et le fond, assez compact. Le plus émouvant dans l’affaire reste l’implication hors normes de Canet, qui a repris l’entraînement, a fait insérer des images d’archives personnelles et a casté Marina Hands (formidable), son amour de jeunesse, rencontrée dans les paddocks. Jappeloup, c’est aussi son histoire." Choix N°2 : Cloud Atlas d'Andy et Lana Wachowski Synopsis: Adapté du roman éponyme de David Mitchell, Cloud Atlas conduit le spectateur à travers des lieux et des époques différentes, du Pacifique Sud au 19ème siècle jusqu'à un futur post-apocalyptioque. Six histoires composent le film et chacune de ces histoires est narrée par le protagoniste de la suivante. À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces- temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement... Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié.L'avis de Première: Comment donner vie à l’inadaptable roman de David Mitchell, Cartographie des nuages ? Vaste défi relevé par les réalisateurs de Matrix, avec l’aide de l’Allemand Tom Tykwer. Brisant les carcans narratifs linéaires par le biais d’un montage parallèle hérité de D.W. Griffith (Intolérance, 1919), le trio fait se télescoper les genres (SF, comédie, mélo, film d’époque) et abolit les frontières spatio-temporelles. Mystique, cette conception poreuse de l’existence s’illustre à l’écran par un jeu complexe de correspondances visuelles et de travestissements, les différents personnages étant incarnés par les mêmes acteurs sous des tonnes de maquillage et de postiches un peu kitsch. Si les épisodes de ce blockbuster transgenre s’agrègent avec un certain brio, ils peinent à s’enrichir mutuellement. L’idée prend le pas sur l’affect, nous laissant à distance de ce fascinant puzzle. Choix N°3 : Le Monde fantastique d'Oz de Sam RaimiSynopsisLe Monde Fantastique d'Oz raconte l’origine du célèbre personnage de L.Frank Baum, le Magicien d’Oz. Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Theodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences… Grâce à ses talents d’illusionniste, à son ingéniosité et à une touche de sorcellerie, Oscar va très vite se retrouver impliqué malgré lui dans les problèmes qu’affrontent Oz et ses habitants. Qui sait désormais si un destin hors du commun ne l’attend pas au bout de la route ? Le reste des sorties ciné du 13 mars c'est ici.