Very Cold Trip

Malgré son argument débile, son arsenal trash (type coincé aux chiottes, débitage gore d'un renne...) et ses personnages désespérants, Very cold trip peine à faire sourire en déroulant une mécanique un peu grippée.

l'humour est aussi inventif dans le scénario que dans la mise en scène, tempo impeccable et burlesque élégant. Le meilleur de la crème glacée.

Judd Apatow fait des émules jusqu’en Laponie. Pour preuve, ce "Very Cold Trip", quête éperdue d’un décodeur TNT par un trentenaire lymphatique au cours d’une folle nuit d’hiver, ou la stricte adaptation du cahier des charges du nouveau maître de la comédie US à la jeunesse oisive des fjords. Et puis ? Hormis l’exotisme du paysage, rien de nouveau sous le soleil finnois. La désinvolture du héros glandeur a visiblement affecté la mise en scène, qui déroule le fil des habituelles tribulations adulescentes en mode pilote automatique…

La moindre des choses lorsque l'on promet un comédie trépidante, c'est d'éviter de traîner en route. Entre deux beaux plans nocturnes enneigés et trois idées graphiques de mise en scène, le cinéaste oublie juste de rendre cette folle virée un rien pétaradante. Filmée à la vitesse d'un déambulateur, la course-poursuite tourne au ralenti.

Des garçons immatures, comme dans les films de Judd Apatow, perdus près du Cercle polaire. Il n'y a pas tout à fait de quoi rire.
(...) Du début à la fin, on attend un bon gag, mais rien ne vient. A la fois creux, et terriblement épais, les personnages échouent à susciter la moindre identification et le film, à vous arracher un sourire.