Toutes les critiques de Une Histoire Américaine

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Barbara l’a quitté, mais Vincent ne veut rien entendre. Il la suit aux États-Unis. La comédie romantique de reconquête, sympathique mais attendue, bascule vers un film sur l’entêtement d’un homme incapable de passer à autre chose, s’enfonçant dans la solitude et la folie. C’est donc un pur "Macaigne movie" dans la lignée de "Tonnerre" ou de "La Bataille de Solférino", version escapade indé à New York. Si l’acteur est intéressant quoi qu’il fasse devant une caméra ou presque, Une histoire américaine échoue à renouveler son personnage moitié clown séducteur moitié monstre autiste. Au contraire, Hostiou fait de son surplace l’argument du film. Or la contemplation paresseuse de cette stase pathétique, loin d’apporter nuances, empathie ou profondeur au portrait de cet obstiné tragique, confine rapidement à la posture vaine.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Samuel Douhaire

    L'antihéros volubile et attachant s'est enfermé dans le mutisme et la ­dépression. Le film perd au passage un peu de légèreté, mais il gagne en intensité. (...) Grâce à la manière libre, fluide, du jeune réalisateur, qui excelle à saisir la solitude de ses personnages perdus dans la grande ville.

  2. Libération
    par Gilles Renault

    Troublant d’entêtement, "Une histoire américaine" dissèque un égotisme insensé, qui se consume d’affliction jusqu’à donner l’impression troublante de se repaître de sa propre déchéance.

  3. Critikat.com
    par Damien Bonelli

    Armel Hostiou confirme un talent singulier pour s’approprier les espaces urbains et en filmer l’aliénation inhérente. Somme toute très banale, son histoire américaine scintille d’éclats nocturnes qui capturent l’éthos de New York City by night, où le bruissement des conversations de comptoir ne suffira jamais à peupler les solitudes juxtaposées.

  4. Paris Match
    par Sarah Louaguef

    Traçant un trait définitif sur les conventions sociales, le film apporte un retournement final qui laisse sans voix. La gravité du récit est toutefois rattrapée par l'implacable comique de situation, où l'absurde règne en maître.

  5. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Cette promenade de reconquête dans la Grosse Pomme vaut surtout par le malaise qui se dégage progressivement de l'insistance presque inquiétante de ce personnage principal collant. Entre amoureux et psychopathe, Macaigne oscille, renouvelant suffisamment son personnage pour rendre indulgent face à la maladresse du projet.

  6. Les Inrocks
    par Théo Ribeton

    Quelques séquences réussissent leur cuisine romantico-dépressive mais l’impression persistante d’une fatigue de fin de tournée ne suscite en nous qu’un engouement poli, impatient que nous sommes de voir la carrière de ce comédien toujours aussi précieux revivre une embardée digne de ce nom.

  7. Clapmag.com
    par Gauthier Moindrot

    Avec sa dégaine patibulaire de loser magnifique, Macaigne tire le meilleur de ces scènes tantôt écrites, tantôt improvisées, parvenant même à rendre tristement touchants des passages d’auto-flagellations quasi-pathologiques.

  8. A nous Paris
    par La rédaction d' A nous Paris

    Tour à tour touchant et agaçant, ce film d’auteur ne réinvente pas le genre et tourne parfois en boucle. Mais grâce à son charme mélancolique, Vincent Macaigne patine cette comédie romantique d’une jolie touche dramatique.

  9. L'Humanité
    par Vincent Ostria

    Les situations sont poussées dans le rouge et dans l’absurde, très au-delà du ridicule – que souligne plaisamment un filmage quasi amateur de la vie à New York.

  10. TLC - Toute la Culture
    par Goeffrey Nabavian

    En réduisant les épisodes à leur plus simple expression, le film finit par manquer d’intensité.

  11. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Le film ne trouve jamais son rythme, et sa petite mécanique répétitive finit par se diluer dans une eau de boudin aux reflets saumâtres. S’il fallait le classer dans un genre, ce serait celui, un peu inédit, de la comédie du remariage à la française, dépressive et désœuvrée. On a vu plus enthousiasmant.

  12. Le JDD
    par Alexis Campion

    Armel Hostiou tire quelques scènes attendrissantes qui font sourire (...) Malheureusement, le scénario tourne en rond et finit par raser, de même le jeu burlesque et charmeur de Vincent Macaigne bégaye… Passé quelques agréables impressions, on se sent un peu blousé par cette histoire somme toute insignifiante.