Toutes les critiques de Un beau matin

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Le précédent Mia Hansen- Love, le si majestueusement mélancolique Bergman Island, semblait la conclusion d’un cycle pour elle, symbolisé par sa première sélection en compétition à Cannes. Comment rebondir après une forme d’aboutissement, en plus, accueillie avec une certaine tiédeur ? La cinéaste choisit pertinemment de la jouer mezzo voce à travers un portrait de jeune femme (Léa Seydoux, lumineuse) élevant seule sa fille, confrontée à la grave maladie de son père et au retour impromptu dans sa vie d’un ami perdu de vue. Un beau matin évolue donc en permanence entre l’angoisse de la fin de la vie et la possibilité joyeuse d’un nouvel amour au chemin cependant tortueux. Sa délicatesse d’écriture y fait une fois encore merveille dans un récit souvent poignant mais non dépourvu d’humour (notamment grâce à Nicole Garcia, une fois encore savoureuse dans le rôle de la mère de l’héroïne).