Trust

La force de Trust c'est d'avoir renversé le postulat de ce genre de film. Si c'est l'ado de 14 ans qui est bien victime d'un prédateur sexuel, c'est son père qui se met à pleurer, crier et réclamer vengeance. Ce qui intéresse Schwimmer n'est finalement pas l'acte en soi, mais la manière dont la famille – middle class WASP et heureuse – explose et se dilue. L'ex Ross de la série Friends évite toutes les chausse-trappes qui le guettaient avec un sujet pareil... Dirigés avec une empathie et un savoir-faire évidents Clive Owen et Catherine Keener jouent les parents ravagés avec subtilité. Mais celle qui tient le film, c'est Liana Liberato, qui incarne Amy en passant de l'innocence au rejet, de l'idéalisme à la fêlure... C'est peut-être le problème (mineur) du film : à force de se concentrer sur ses comédiens, Schwimmer en oublie un peu le cinéma. Mais s'emparer d'un tel sujet avec une justesse pareille mérite d'être salué

Servi par des comédiens au diapason – mention spéciale à la prometteuse Liana Liberato –, l’ex-vedette de Friends livre une œuvre pudique et dérangeante qui sensibilisera le public aux dangers du Net.

Entre psychologie, suspense et volonté de ne rien cacher de ce fléau qui concerne parents et enfants aux prises avec les réseaux sociaux, Trust » vaut aussi par la qualité de son interprétation. A commencer par celle de l’acteur anglais Clive Owen, remarquable dans la peau du père de famille.

Fort d'un scénario au cordeau, Schwimmer slalome entre les écueils moralisateurs pour mieux décortiquer les répercussion du drame à travers les parcours psychologiques de l'adolescente et de son père remarquablement interprétés par Clive Owen et la bluffante Liana Liberato. Dans le très casse-gueule et rarement folichon "sujets pour Dossiers de l'écran" un incontestable réussite.

Une histoire traitée avec pudeur et lucidité, à vocation pédagogique qui interpelle forcément.

Le cinéma s'est rarement attaqué à la pédophilie pour la bonne raison que rares sont les sujets aussi délicats à traiter. Relevant le pari, l'ex star de Friends David Schwimmer quitte la comédie (le médiocre Cours toujours Dennis) pour se confronter à l'un des plus épineux problèmes moral et de société, dont il se sort difficilement.

Trust se distingue par la finesse du portrait de son personnage central (...) On sent que David Schwimmer ne prend pas son sujet à la légère et il a trouvé en Lianna Liberato un interprète étonnante.

Un sujet casse-gueule traité avec subtilité par David Schwimmer.

La réalisation est à l’image de la tempérance psychologique du film, ancrée dans cette même sobriété. Si l’on peut frôler le didactisme par moment et si on se serait passé du générique de fin très démonstratif, et pour le coup un peu contradictoire avec la volonté d’en dire le moins possible sur l’agresseur, l’approche demeure pertinente en évitant les frissons bon marché ou le pathos de supérette. A découvrir, donc.

Les dangers d'Internet, un sujet sensible traité sur le mode réaliste et subtil, très loin des habituels thrillers paranos.

Sans doute, l'intrigue de Trust aurait gagné en efficacité et en intensité, si elle avait été plus serré. Reste en revanche, la justesse de l'analyse psychologique de tous les personnages.