Toutes les critiques de Trop belle !

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Jay Baruchel, espoir de la comédie US qui tenait tête à Ben Stiller et Jack Black dans Tonnerre sous les tropiques, après avoir fait ses preuves au sein de l’écurie Apatow, vient enfin d’obtenir son ticket pour le haut de l’affiche. Mais Trop belle !, comédie sans surprise aux gags souvent frelatés, n’est malheureusement pas la vitrine que méritait son talent dégingandé. Malgré les efforts de l’acteur, le film se regarde comme un fossile poussiéreux dont l’humour et les situations n’auraient pas survécu à l’an 2000. Restons optimistes : Baruchel aura un jour droit à son 40 Ans, toujours puceau, au lieu de devoir se contenter de cette pâle photocopie.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    (...) Trop belle ! évite la lourdeur et trouve sa voix dans cette fausse relecture de la belle et la bête. Plus que par le charme de son casting (Baruchel surtout), le film sait s'emparer avec un minimum de finesse de l'ancrage social des personnages. Afin de s'en détourner, l'introduire au discours pour mieux s'y opposer, faire tomber des barrières. D'une manière similaire, il appuie sur les apparences, le physique : lui ne comprend pas ce qu'elle peut lui trouver, encore moins ses potes (le film repose là dessus), afin de détruire les idées reçues. Rien de neuf a priori depuis, mettons, En cloque ou SuperGrave. Sauf que Jim Field Smith, à la caméra, joue moins des effets geeks et post-ado obsédé. Plus proche d'un Sans Sarah, rien ne va, il trouve en Baruchel un héros émouvant par sa simplicité. Un personnage intelligent, lucide mais dépassé, complexé parce qu'influencé, et dont le film raconte comment il s'émancipe des préjugés tout en gagnant confiance en lui : banal mais honnête. Trop belle ! tient essentiellement à lui, ses effets d'accablement, de gêne, d'étonnement, de joie, avec une belle élégance discrète lors des scènes de couple. Scènes où Smith fait exister des choses bien senties, laissant naitre derrière le malentendu amoureux (côté Baruchel), une vraie tendresse entre les personnages, solidifiant les fondations romantiques du film. Qui au final s'en sort plutôt pas mal.

  2. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    A partir de cette belle et cruelle idée, le débutant Jim Field Smith se contente malheureusement de peu, n’atteignant que dans une poignée de scènes (un serrage de main impossible, une blague sur Sarko et Bruni) la fluidité comique de ses modèles. Un film attachant donc, mais manquant de confiance en lui.