Steve McQueen : The Man & Le Mans

Démarré sans scénario, quitté par Sturges (remplacé par Lee H. Katzin, un réalisateur issu de la télévision), marqué par un grave accident (dans lequel le pilote David Piper perdit sa jambe), le tournage du Mans faillit avoir la peau de Steve McQueen, alors au firmament de sa carrière. Ce documentaire, qui ambitionne d’éclairer sous un nouveau jour les coulisses d’un des grands naufrages hollywoodiens, n’est ni une enquête scrupuleuse, ni un portrait définitif. Entrecoupé de scènes de reconstitution maladroites (qui sont la plaie du genre...), The Man & Le Mans déçoit un peu les attentes. Reste, et ce n’est pas si mince, une réflexion sur le star-system et ses dérives, combattu aussi bien que personnifié par Steve McQueen, l’un des acteurs les plus fascinants de son époque. 

Parfois desservi par une forme trop maniérée, le film regorge d'anecdotes méconnues. 

N'omettant rien de la légende noire de l'acteur, émouvant, documenté, bourré d'images inédites, Steve McQueen. The Man & Le Mans réussit à faire revivre l'esprit de Steve McQueen, le temps d'une chevauchée sauvage sur le circuit des 24 Heures du Mans. À vrombir de plaisir. 

Résultat, le récit un peu long mais instructif d’un film sans scénario, hors budget, où les pilotes risquaient leur vie, mais surtout le portrait en filigrane de l’éternel et envoûtant King of cool.

Grâce à une belle moisson d'images d'archives et à des témoignages clés — de sa première épouse et de son scénariste fétiche —, ils racontent comment la star a fait du Mans, fiction sur la célèbre course, un cauchemar. 

C’est sympa, c’est bien fabriqué, mais jamais on ne nous fera avaler que Le Mans est un grand film. En fait, le docu est plus intéressant que l’original. 

Les réali­sa­teurs ont retrouvé des images d’ar­chives et des inter­views inédites de l’ac­teur, qui confèrent à leur travail une richesse et une émotion intenses. 

Steve McQueen, the Man & Le Mans dresse un portrait plutôt bienveillant du comédien. (...) La vérité se situe sans doute à mi-chemin et « Le Mans » n’en reste pas moins un film exceptionnel.

Le documentaire plaira peut-être à ses fans, mais la manière qu’il a d’osciller entre l’histoire de la star et celle de son film sur les 24 heures du Mans produit, comme souvent dans ce genre de cas, une forme de frustration.