Toutes les critiques de Shrek le troisième

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    La malédiction de l'épisode 3 a encore frappé. (...) Shrek 3 confirme une fâcheuse tendance. Routine, paresse, assurance du succès, les raisons à cette ritournelle ne manquent pas. Le présent épisode se contente principalement de capitaliser, avec une drôlerie intermittente, sur les personnages existants.

Les critiques de la Presse

  1. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Jamais égalé, le géant vert cultive, en plaçant chaque fois le cursuer ludique un peu plus haut, son si fertile sillon parodique. (...) Dopée à l'humour participatif, avec pour chacun son niveau de poilade et de connivence, cette nouvelle aenture, biberonnée comme il se doit au lait Monty Python et aux gags forcément XXL, est un monument de fantaisie jubilatoire. A visiter sur le champ !

  2. Elle
    par Helena Villovitch

    Pour qui suit les aventures de Shrek, la question de savoir si le troisième film est aussi hilarant que les deux précédents ne se pose pas. Les scénaristes continuent à rivaliser en dialogues plus ou moins scabreux; les animateurs s'éclatent à parfaire les déhanchés des personnages, les dents de l'âne énervant, les poils du Chat botté et les collants plissés du Prince charmant... ah, au fait! Shrek et Fionaz attendent un herueux événement. On n'a pas fini de se marrer.

  3. Paris Match
    par Alain Spira

    Bravo aux scénaristes, Jeffrey Price et Peter S. Seaman, qui non seulement maintiennent cet opus au niveau des précédents, mais y ajoutent aussi une couche de gags et de trouvailles irrésistibles. Drôle et rythmé de bout en bout, ce film plus animé que jamais est une fiandise pour les petits et un plat de résistance active pour les adultes qui auront conservé une âme d'enfant et un appétit d'ogre.

  4. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Pour sa première réalisation, Chris Miller, qui avait collaboré aux scénarios des précédents opus, choisit la faicilité au détriment de la créativité. Il reprend la formule qui fait le succès de la franchise et active le pilotage automatique. Néanmoins, ça marche. Les adultes rient du ton impertinent des dialogues et les enfants des facéties burlesques des personnages.

  5. Shrek le Troisième est forcément moins vert que les précédents puisqu’il parle de maturité. (...) Arthur, cousin de Fiona et héritier du trône, personnage de blanc-bec qui végète à la fac, donne certes l’occasion d’une satire amusante de la vie sur les campus américains. Mais le reste du périple sent le réchauffé et la parodie des légendes arthuriennes se résume à la présence d’un Merlin gâteux qui foire ses tours de magie. (...) En faisant le coup de poing, ce sont les princesses (cette peste de Blanche Neige, Fiona enceinte, sa mère experte en arts martiaux, une Belle au bois dormant atteinte de narcolepsie...) qui donnent le plus de ressort à ce troisième volet divertissant mais sans surprise.

  6. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Celui-ci illustre exemplairement la puissance hollywoodienne, qui consiste, d'une part, à tenir les deux bouts du divertissement réjouissant et de la franchise commerciale ultra-performante, d'autre part à recycler les imaginaires de tous horizons (ici, l'univers de la fable et du conte européens mais tout autant le cinéma local) pour les fondre en une synthèse qui fait du clin d'oeil, de la parodie anachronique et du mauvais esprit un art à part entière. (...) Telle est bien, in fine, la loi du véritable royaume d'Hollywood : the show must go on.

  7. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Mais même si le rythme s’essouffle un peu, on a droit à quelques bonnes surprises, dues notamment aux échanges des comparses l’âne et le Chat potté, à un Merlin complètement à côté de la plaque, à un Pinocchio qui s‘empêtre dans ses non-mensonges, aux princesses kung fu (Blanche neige est une vraie peste et la Belle au bois s’endort toutes les trois secondes) ! On reste bluffé par la qualité de l’animation et le jeu des acteurs (y compris dans l’excellente version française).

  8. Ce qui devait arriver arriva… La malédiction des suites s’est abattue sur Shrek, troisième du nom. Cependant admettons-le, les dégâts demeurent limités. Le trio Potté, l’Âne et Shrek reste efficace mais ça ne suffit pas. C’est l’ex-Monty Python, Eric Idle, qui nous offre les moments les plus drôles avec un Merlin « sous acide ». Un troisième film un peu trop sérieux et sage, bien loin du délirant deuxième opus. On rit doucement, on sourit souvent mais on s’ennuie pas mal au rythme de ce scénario qui s’essouffle. Comme quoi, monsieur Adamson, il n’y a rien de pire que de laisser son « bébé » dans des mains étrangères (Raman Hui)… À croire que la leçon a déjà été retenue puisqu’il reprendra les rennes du quatrième volet, qui nous fera peut-être oublier cette erreur de parcours…

  9. Fluctuat

    Retour en force et en farce du plus américain des ogres qui à lui seul est tout un symbole. De qui, de quoi ? Tout ce que l'Amérique a justement parfois de plus flippant, son conservatisme. Et Shrek tu crois qu'il voterait Sarkozy ?
    - Exprimez-vous sur le forum Shrek 3« Thank you to let me be myself », c'est sur ces paroles que se termine donc le dernier volet du blockbuster de Dreamworks, Shrek le troisième. Ce « merci de me laisser être moi-même » sonnant comme la confession de toute la série, un peu son épitaphe ou son paradigme. Car, que faut-il comprendre ? Tout simplement que l'ogre le plus célèbre du cinéma désirait qu'on lui foute la paix - ce qui n'aura d'ailleurs trompé personne puisque dès le premier épisode il le déclamait haut et fort, c'était même le seul but de sa quête. Ça tombe plutôt bien que Shrek veuille qu'on le laisse tranquille dans son marais puant, accompagné de sa princesse obèse qui a préféré la laideur au strass de son royaume aux allures de Beverly Hills (ce qui a plus de gueule mais bon). Ça tombe bien parce que pour être honnête, Shrek on s'en fout un peu. On exagère ? À peine.Après donc un premier épisode entre héritage du post-modernisme et pillage d'une formule inventée par Mel Brooks (La Folle Histoire du monde, La folle histoire de l'espace, etc.), un second tellement blindé de références qu'on se demande encore comment le public non américain arrive à suivre, quoi de neuf au pays parodique des contes de fée ? La suite bon sang ! Que voulez-vous d'autre. La suite ? Oui, d'abord il y a eu la rencontre, mettons l'amour. Ensuite les beaux-parents, donc la famille (pas facile, on comprend). Conclusion ? La paternité évidemment, les mômes, les gosses, les chiards quoi. Avec couches-culottes dans la ligne de mire et le tout gentiment plié dans la cabane sympa logée dans le marais puant. Shrek, il n'a pas d'autres ambitions, faites vous à l'idée, toutes ces aventures, sauver le monde dans un grand élan démocratique, il s'en fout, il le fait seulement pour qu'on lui fiche la paix avec sa nana. Au début les gosses ça lui fiche un peu la pétoche mais finalement, c'est tellement naturel, évident - c'est le sens de la vie quoi.Bon, là, dans cet épisode avec plus de pets et de rots (dure vie de scénariste à Hollywood, on compatit), il y aussi le roi Arthur joué par Justin Timberlake - ça fait une star de plus au casting. Il y aussi le lycée où Shrek le sauve de sa vie de tête de turc (Lancelot en sportif le martyrise, Guenièvre en pimbêche le snobe, rires), et Merlin en Timothy Leary version has been. Et puis encore tout plein de personnages de contes de fée comme le capitaine Crochet, Cendrillon, Blanche Neige avec des super pouvoirs, bref, c'est cool, le bestiaire répond présent. On en a pour son argent et à la fin Shrek sauve le royaume du putsch mené par le prince charmant. Sinon rien de nouveau, dix gags à la minute, plutôt balaise, bel effort de densité. Alors quoi ? Bien, et si finalement Shrek n'était qu'un petit bourgeois, voire un petit bourgeois un brin réac' ? Après tout, cet instinct de propriété, cet individualisme, cette obsession de la famille, passe toujours avant l'effort de réconciliation. Et puis cette manière que le film a de faire la promotion des obèses sous couvert d'être « soi-même », de s'accepter comme on est, quelle rengaine. Une morale, non seulement usée mais aussi horriblement conservatrice. Décidément c'est décidé, Shrek n'est pas notre ami. D'ailleurs on préfère l'âne, voire le chat - oui plutôt le chat. Sherk le troisième
    De Chris Miller
    Avec (voix) : Mike Myers (Alain Chabat en français), Cameron Diaz, Eddie Murphy, Antonio Banderas, Justin Timberlake.
    Sortie en salles le 13 juin 2007[Illustrations : Droits réservés Dreamworks]
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