Toutes les critiques de Seule la joie

Les critiques de Première

  1. Première

    Une blonde et une brune dans un bordel, plutôt joyeux, de Berlin. Le long-métrage de Henrika Kull a des airs de Mulholland Drive, mais version Melancolia Drive. L’une, Sascha, est blonde donc, travaille depuis plusieurs années dans cette maison close, a une clientèle fidèle, un amoureux par ci par là, une aura évidente. L’autre, la brune, Maria, est la nouvelle recrue, plus jeune, tatouée, queer farouche et assumée. Les deux femmes se regardent d’abord, s’étreignent vite, et tombent en amour. Les cœurs et les corps se libèrent. Puis viennent les doutes, les incompréhensions, ou les égos mal placés. Et une mélancolie planante, pleine de tendresse, qui colle à merveille à la douce lenteur des plans et aux couleurs des images. Triomphent au final la sororité et la beauté, des gestes, des sentiments. Des femmes surtout. 

    Estelle Aubin