Toutes les critiques de Rien que pour vos yeux

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Encore un pied dans la formule magique héritée de L'Espion qui m'aimait, le film marie avec un certain bonheur le cocktail d'action aux poursuites innombrables et le second degré de Roger MoorePassage de relais à John Glen (ex monteur de L'Espion qui m'aimait), pour près d'une décennie. On sait désormais que la série suit moins une courbe temporellement linéaire d'où l'on pourrait définir une arborescence de liens avec l'Histoire ou les modes, qu'elle ne joue d'effets d'anticipation ou de différé. Cependant, impossible pour la série de ne pas se confronter aussi à l'actualité car la contemporanéité est son problème principal, quitte à en être parfois la victime. Cette réalité des années 80, une réalité technique d'abord, pur problème de cinéma, va être la lourde tâche avec lequel va se débattre la production et John Glen. Pour sa première incursion dans cette décennie décisive, Rien que pour vos yeux échappe partiellement aux difficultés à venir. Encore un pied dans la formule magique héritée de L'espion qui m'aimait, le film marie avec un certain bonheur le cocktail d'action aux poursuites innombrables et le second degré de Roger Moore. Toutefois, les premiers stigmates du temps se font sentir. Désormais, Bond refuse paternellement les avances d'une post ado, alors que tantôt, à l'ère Sean Connery, il n'aurait sans doute pas hésité. La présence de la jeune Carole Bouquet donne un coup de vieux à Roger Moore, soulignant la désuétude de son personnage et son manque de sex-appeal, d'autant plus qu'autour de lui l'ensemble du casting d'habitués, Moneypenny en tête, commence à prendre sérieusement de la bouteille. Rien que pour vos yeux (For Your Eyes Only) 1981De John GlenAvec : Roger Moore, Carole Bouquet, Topol, Julian Glover, Lynn Holly-Johnson - Lire le dossier James Bond de Flu