Toutes les critiques de Ricordi ?

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Neuf ans après le très beau Dix Hivers à Venise, Valerio Mieli entreprend de raconter une autre histoire d’amour – de la rencontre à la rupture – à travers les souvenirs contradictoires des deux protagonistes (à la manière de la série The Affair ou de The Disappearence of Eleanor Rigby), mais sans aucun ordre chronologique. La temporalité de ce qui se déroule sous nos yeux ne se devine que par le jeu sur les couleurs racontant l’évolution intérieure de chaque personnage. Cette exploration de l’insondable mystère amoureux ne manque pas d’ambition. Mais le résultat ne convainc pas pleinement. Sur la longueur, l’exercice de style finit par manquer de fluidité. Comme si Mieli avait conservé trop de cérébralité dans un geste qui aurait nécessité un abandon poétique total. Celui d’un Gondry dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind.